La question était au menu des échanges cette matinée du 25 juillet à la salle des fêtes d’Akwa à l’occasion du séminaire atelier organisé par le Synajic sur la gestion foncière.

Parmi les thèmes débattus ce 2è jour du séminaire sur la gestion foncière organisée par le syndicat des journalistes indépendants du Cameroun figure en bonne place “Le Traitement journalistique de l’information spécialisée: cas des sujets fonciers”.

La question a fait objet d’un échange intéressant entre le panel et les participants. Il était question de savoir si la presse spécialisée pourrait se frayer un chemin dans un environnement aussi complexe que celui du Cameroun.

Prenant la parole comme exposant principal, l’enseignant de journalisme et journaliste émérite Xavier Messe fait savoir que tout dépend du domaine, on en a certainement besoin. Cependant, “il faut que le journaliste soit quelqu’un qui ait une capacité de se mouvoir dans un domaine précis” . Pour lui, “le journalisme qui consistait à ne former que des généralistes, c’est démodé, c’est fini, c’est terminé” .

L’enseignant poursuit en disant qu’ “On ne recrute pas des journalistes à l’appel, on ne les prend pas parce qu’on a un diplôme de journaliste, on les prend parce qu’un employeur est en mesure de trouver en un journaliste quelqu’un qui peut analyser un sujet, qui peut analyser un domaine. C’est pour ça qu’on parlait de journalistes scientifiques, on parle de journalistes économiques, on parle de journalistes politiques, on parle de journalistes culturels. Alors cet atelier a identifié ce besoin, il a identifié ce besoin qui est de donner une formation pointue aux journalistes nouveaux ou anciens, mais qui ont envie d’améliorer leurs compétences en s’affinant dans un domaine précis.”

On comprend alors la raison d’être de ce rendez-vous organisé par le syndicat national des journalistes indépendants du Cameroun. Il se relève quelque part des un fait qui est très important. C’est celui d’une presse professionnelle au lieu d’une presse spécialisée au regard de l’environnement et du paysage camerounais. Car autant avoir un point de vue général sur l’actualité avant de spécialisé.

Xavier Messe va souligner à cet effet qu’ “il faut qu’il y ait cette presse spécialisée qui traite de manière pointue les domaines spécifiques, mais également il faut que les acteurs des médias soient capables, n’est-ce pas, d’avoir une vue générale sur l’ensemble des sujets en le traitant”.

On peut donc dire sans ambages au regard de ce qui précède, qu’il s’avère important voire nécessaire que les journalistes autant qu’ils le peuvent, doivent se professionnaliser et penser à la spécialisation.

F.O.N