Le Dry January, défi sans alcool durant tout le mois de janvier, gagne du terrain à Lyon après les excès lors des fêtes de fin d’année..

Le mois de janvier sonne souvent comme un retour à la réalité après la frénésie des fêtes. Si les bonnes résolutions sont légion, l’une d’elles s’impose de plus en plus dans le paysage lyonnais : le Dry January. Ce défi, qui consiste à s’abstenir de toute consommation d’alcool durant le premier mois de l’année, séduit par sa simplicité et ses promesses de bien-être. Les règles du jeu, un jeu d’enfant : Pas de compétition ni de règles strictes, le Dry January se résume à ne pas boire une seule goutte d’alcool du 1er au 31 janvier. Un défi accessible à tous, où chacun avance à son rythme, mais dont les effets sont d’autant plus visibles que l’abstinence est totale.

Né au Royaume-Uni il y a une dizaine d’années, le Dry January est désormais un phénomène mondial. Plus qu’un simple défi de sobriété, c’est une véritable opportunité de se réapproprier sa relation à l’alcool. En brisant les habitudes, il permet d’envisager une consommation plus modérée et plus consciente à long terme. Une étude de l’Université du Sussex a montré que 72% des participants avaient diminué leur consommation d’alcool six mois après le défi, et que 4% avaient carrément arrêté.

Si l’aspect ludique attire, les bénéfices pour la santé sont avérés. Les participants témoignent d’une peau plus éclatante, d’un sommeil réparateur, d’un regain d’énergie et d’économies non négligeables. Même un mois sans alcool est bénéfique pour l’organisme et la fierté d’avoir relevé le défi est une source de motivation importante. Dans une ville comme Lyon, où la convivialité rime souvent avec sorties et moments partagés autour d’un verre, le Dry January invite à repenser nos modes de socialisation. Le défi offre une belle occasion de découvrir qu’on peut profiter pleinement des plaisirs de la table, des sorties entre amis et des moments en famille, sans forcément associer ces instants à la consommation d’alcool. C’est souvent l’habitude qui nous pousse à prendre un verre plutôt qu’un réel désir.

De plus, en France, plusieurs associations et réseaux nationaux se mobilisent pour accompagner les participants. Créé en 2013 par l’association britannique Alcohol Change UK, ce défi s’inspire d’une initiative finlandaise datant de 1942. Depuis, il a su séduire de nombreux pays, y compris la Suisse, le Canada et la Belgique (qui, avec humour, parle de « tournée minérale » en février).

Aurore Mbango