Professionnalisation du transport par moto-taxi à Douala: La CUD remet des chasubles et badges à identifiant unique à 3150 Mototaximen
La cérémonie présidée le 27 septembre 2024 par le Secrétaire Général des services du Gouverneur de la région du Littoral est une étape déterminante du processus de professionnalisation et d’assainissement du secteur de transport urbain par moto-taxi dans la ville de Douala.
Même la pluie qui s’est abattue dans la matinée du 27 septembre 2024 à Douala, n’a pu freiné l’élan de la Communauté Urbaine de Douala à tenir ses engagements pour l’implémentation de sa politique de modernisation du transport dans la ville de Douala. La preuve, le Maire de la Ville a procédé à la remise des chasubles et badges à identifiant unique à l’ensemble des 3150 transporteurs par moto-taxi homologués dans la ville et présents à cette cérémonie. Il s’agit là d’une phase intermédiaire de la campagne d’identification des acteurs de ce secteur dans la plate forme numérique de la ville lancée depuis juin 2024.
C’est donc sous une pluie battante que le maire de la ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndine a procédé ce jour à la remise des chasubles et badges d’identification des conducteurs du transport par mototaxi dans la ville de Douala. Une initiative empreinte de solennité qui, au travers de cette étape permet à ce programme de faire un saut qualitatif vers la professionnalisation effective et l’assainissement de ce secteur de transport dont les effets ne peuvent qu’être bénéfiques pour la ville et ses populations, même si le chemin à parcourir reste long. Ces propos du Dr Roger Mbassa Ndine l’indiquent d’ailleurs clairement : « Nous démarrons aujourd’hui la phase d’assainissement réellement. Nous sommes en train depuis plusieurs semaines […] d’enrôler les mototaxis. Nous avons déjà plusieurs milliers de clients qui ont été enrôlés. Nous pensons continuer parce qu’il y a au moins 20 000 qui ont des permis de conduire que nous avons aidés à avoir »
Non sans féliciter l’action de la Communauté Urbaine de Douala ou celle de son patron, le représentant du Gouverneur de la Région du Littoral a salué l’initiative de la ville et les bonnes dispositions des récipiendaires du jour en ces termes : « Nous avons saisi l’occasion pour prodiguer quelques conseils à nos jeunes frères mototaximens de suivre de façon particulière les conseils que la Communauté Urbaine est en train de donner dans le sens de la professionnalisation ». Un conseil que Muhammad conducteur de moto de Douala 2e qui souhaite voir les perceptions principalement négatives que les publics se font de ce secteur d’activité changer a pris au sérieux : « Je remercie les autorités camerounaises notamment le Super Maire et le Gouverneur de la Région du Littoral, qui ont sorti nos chasubles pour qu’on puisse s’identifier. Parce que dans les mototaxis aujourd’hui, il y a une mauvaise graine. Mais grâce à ces chasubles, on ne va plus nous confondre ».
Si l’action de la Communauté Urbaine met l’emphase sur la professionnalisation du secteur de transport par mototaxi, elle vise surtout l’assainissement. La ville de Douala faisant en effet depuis quelques jours, l’objet des phénomènes d’agression que ce soit par les “microbes” ou par certains conducteurs mototaxis.
Un contexte crisogene pendant les autorités de la ville ont pris des mesures visant à renforcer la sécurité des personnes et des biens. A cet effet, et pour un meilleur encadrement de cette activité dans les arrondissements, des points stratégiques répartis en zones dites réglementée ont été identifiés.
Il convient donc de retenir que des codes couleurs déterminant le niveau d’accessibilité à la circulation des motos avec effets quasi immédiats ont été établis. Et ces propos du Maire de la ville le montrent clairement : « Nous souhaitons donc que demain, ou à partir de lundi plus exactement, la zone réglementée qui a été définie, nous allons [y] poster aux entrées de cette zone. Il y en a à peu près 50 entrées, la FMO, la police nationale et tout ce qu’on compte comme force de maintien de l’ordre pour que seuls ceux qui ont les chasubles puissent y pénétrer ». Le Dr Mbassa Ndine précisera encore que : « Cela conduira déjà à certainement une meilleure régulation du trafic. Cela conduira aussi certainement à plus de sécurité parce que les chasubles, comme vous avez pu le voir, ont un QR code qui permet d’identifier le conducteur ».
Sur le plan de l’identification, chaque badge arboré par un Mototaximen a en plus du QR code a un numéro identifiant unique facilitant l’identification du conducteur. Parlant des différentes zones dites réglementées, elles se distinguent ainsi qu’il suit : la Zone Rouge qui concerne Bonanjo et Bonapriso. Dans ces quartiers, les mototaxis ont interdiction d’y exercer. La Zone Orange, couvrant Akwa, Bali, et une partie de Deïdo dont l’accès nécessite une identification préalable des conducteurs de motos. La réglementation des autres quartiers de la ville devant se faire progressivement.
Soulignons que les conducteurs de motos qui ne respecteront pas cette procédure, verront tous simplement leurs motos leurs être enlevées, mises en fourrière, puis vendues aux enchères. Espérons qu’avec cette nouvelle approche, l’on verra très bientôt un nouveau visage de Douala où la mobilité sera mieux encadrée et plus sécurisée.
Florent Nwaha