Yagoua: effondrement du pont sur le Mayo Danay.
C’est le constat fait ce matin par les populations de cette localité de la région de l’Extrême-Nord.
La forte pluviométrie qui s’est abattue sur la ville de Yagoua fait encore parler d’elle. En effet, la ville est coupée en 02 depuis les premières heures de la matinée.
Le pont reliant une partie de la ville à la Semry à l’entrée du marché s’est effondré la nuit dernière sous la pression des eaux.
Une situation qui vient ainsi perturbée le quotidien des habitants qui font face désormais à un sérieux problème de mobilité urbaine.
Informé de la situation, le préfet du département du Mayo Danay Jean Lazare Ndongo Ndongo s’est rendu sur le site du drame afin d’apprécier la situation et de prendre les premières mesures. Ainsi en attendant, l’arrivée des équipes techniques du ministère des Travaux publics, l’autorité administrative a instruis la fermeture de l’accès au pont afin de prévenir les populations d’une éventuelle catastrophe. Outre cela et dans l’optique de ne pas freiner le départ des élèves à l’école tout comme l’activité économique, le numéro du Mayo Danay a prescrit que la traversée par pirogue comme seul sécurisé pour le moment dans le transport des personnes et des biens.
Par ailleurs, il faut noter que tout comme quelques villes et localités de l’Extrême-Nord à l’instar de Mora, Waza, la ville de Yagoua croupit depuis quelques temps sous le poids des inondations à cause des fortes pluies qui s’y abattent faisant grimper les chiffres des victimes.
Au cours du comité mixte de prévention et lutte contre les inondations, le préfet Jean Lazare Ndongo Ndongo a fait savoir que l’on a déjà enregistré 198 378 sinistrés dont 20 000 enfants. L’on note par ailleurs 40 000 cases détruites. Pour ce qui est des décès, le bilan s’est alourdi à 11 morts.
Et afin de préserver la vie de ses administrés le préfet a demandé l’intervention des acteurs du système humanitaire des Nations unies par l’autruchement du coordonnateur Ocha de Maroua.
Une visite du site de recasement d’Oudo Aban aura permis d’apprécier les actions déjà entreprises et de prendre en compte, les besoins en perspective des sinistrés.
Florent Nwaha