Dans un communiqué, Dr. Roger Mbassa Ndinè invite les usagers des espaces publics à respecter la reglémentation pour éviter les sanctions.

Manier la carotte avant le bâton. Ça le Maire de la Ville de Douala Dr Roger Mbassa Ndinè, a décidé de le faire à l’endroit de ceux qui occupent illicitement les emprises publiques. En effet dans la métropole économique, de nombreuses personnes ont en diurne comme en nocturne, transformé les trottoirs en comptoirs, en garages automobiles, en extension de laverie où d’atelier, voire en espace d’exposition. Dans certains quartiers, une fois la nuit tombée, plusieurs rues et ruelles, sont transformées en surface de vente du boisson braisé, des grillardes et de boisson. Ailleurs, on y installe des bâches pour des veillées funèbres ou d’autres cérémonies.

Tous ces constats n’ont certainement pas échappé au Maire de la Ville de Douala. Dans un Communiqué Radio parvenu à notre rédaction, Dr Roger Mbassa Ndinè fait savoir aux uns et aux autres, que l’usage du domaine public routier, est réservé au public tout entier et doit être conforme aux lois en la matière. Tout en rappelant les références des textes en question, le premier Magistrat de la ville de Douala rappelle que s’installer sur la voie publique est conditionnée par une autorisation dûment signée par lui-même, ainsi que le paiement à la commune d’arrondissement territorialement compétante, des droits d’OTVP, Occupation Temporaire de la Voie Publique. En clair, tout payement effectué sans l’autorisation signée du patron de l’Exėcutif Communautaire, est irrégulier.

Comme pour mettre en garde les éventuels récalcitrants, le Maire de la Ville de Douala n’a pas manqué de rappeler ce à quoi ils s’exposeraient au cas où… Le communiqué de Dr Roger Mbassa Ndinè mentionne que tout occupant en situation irrégulière s’expose à “la démolition ou l’enlèvement des biens installés ou implantés sur les emprises publiques”. A cela, il faut conformément à la législation en vigueur, ajouter des poursuites pénales, l’apposition des scellés, des saisies de mise en fourrière ainsi que du payement des amendes selon les montants déterminés par les textes.

Ce rappel à l’ordre du Maire de la Ville de Douala intervient dans un contexte où le désordre urbain en général et l’occupation anarchique en particulier, prend des proportions inquiétantes. Il faut d’ailleurs souligner que ce n’est pas la première fois que Dr Roger Mbassa Ndinè plaide pour l’occupation adéquate, sinon la libération des espaces publics. En voulant ainsi (re)partir en guerre contre ce fléau, la Communauté Urbaine de Douala veut garantir le libre exercice des activités économiques, ainsi que la libre circulation des biens et des personnes. De même, elle a aussi à coeur, la volonté d’assurer la sécurité des citoyens et l’utilisation rationnelle de l’espace urbain. Et ce n’est que normal pour une institution qui ambitionne de redonner à Douala son lustre d’antan.

Eric François Bekolo