Éradication du ver de Guinée : L’OMS Réitère l’Importance de la Surveillance pour une suppression Mondiale
Afin de contrôler la propagation de la Dracunculose (pathologie causée par le ver de Guinée) dans le monde, l’OMS organise régulièrement des réunions internationales entre plusieurs pays d’Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est. Ces rencontres visent à évaluer la surveillance de la maladie dans les pays ayant obtenu la certification de l’OMS.
C’est sous la présidence du Dr Georges Nko Ayissi, Coordonnateur National des Programmes de lutte contre les Maladies Tropicales représentant le Ministère de la Santé Publique que le Cameroun a abrité du 16 au 17 novembre dernier la quatrième réunion internationale biennale d’examen des programmes d’éradication de la Dracunculose en phase post-certification. Tenue dans la capitale économique du Cameroun, plus précisément à l’hôtel la Falaise de Bonanjo, cette initiative avait pour optique de mettre en œuvre les recommandations de l’OMS pour poursuivre la surveillance du Ver de Guinée jusqu’à son éradication mondiale.
Les pays participants ont examiné les activités post-certification réalisées au cours des années 2022 et 2023, notamment la présentation et l’enquête approfondie sur les rumeurs de Dracunculose, en particulier chez les animaux. De plus, ils ont échangé leurs expériences en matière de surveillance et de prise en charge en cas de suspicion de Guinée vermifuge. Et ont développé des recommandations pour renforcer les activités de surveillance post-certification de la dracunculose, y compris chez les réfugiés, les personnes déplacées et les animaux.
Le Dr Phanuel HABIMANA, Représentant de l’OMS au Cameroun, a rappelé l’importance de cette maladie qui sévit dans des communautés rurales pauvres et isolées, dépendant souvent de points d’eau non aménagés, comme des étangs. Il a souligné l’impact sur la santé publique, notant que bien que la dracunculose soit rarement mortelle, elle peut causer des invalidités prolongées.Il a également rappelé que malgré les progrès, la maladie n’a pas été éradiquée mondialement, soulignant les risques de résurgence dans les communautés et les pays déjà libérés de la transmission de la maladie. Par conséquent, l’OMS maintient sa recommandation de poursuivre les activités de surveillance jusqu’à son éradication mondiale.
Cette réunion a aussi servi à renforcer la sensibilisation sur l’urgence continue de la surveillance de la dracunculose et a relevé l’engagement des pays participants pour atteindre l’éradication mondiale de cette maladie. En effet, Il s’agit d’une maladie rare qui, dans le passé, a affecté plusieurs pays en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Actuellement, les efforts d’éradication se concentrent sur des interventions telles que la fourniture d’eau potable, l’éducation sur la prévention, le traitement des personnes infectées et la surveillance pour détecter rapidement et empêcher la propagation de la maladie.
Toutefois, il est vital que les communautés signalent rapidement les cas de Dracunculose afin que les mesures appropriées puissent être prises pour assurer le traitement et prévenir sa propagation. De plus, comme mentionné, il est crucial d’éviter de plonger dans des eaux contaminées, car c’est dans celles-ci que le ver de Guinée se multiplie. Rappelons que l’éradication de la Dracunculose serait en effet historique, car on n’a jamais totalement éradiqué une parasitose humaine dans le monde. Si cette réussite est accomplie, cela marquerait un pas de géant dans la lutte contre les maladies parasitaires à l’échelle mondiale.
Teclaire Yetna