République Démocratique du Congo : La Céni fait une évaluation du processus électorale à Kinshasa
La Céni (commission électorale nationale indépendante ndrl) a organisé les 15 et 16 novembre 2024, une rencontre avec les parties prenantes du système électoral à Kinshasa en vue d’identifier les forces, les faiblesses et les défis du processus en cours, tout en consolidant les acquis.
C’est un nouveau visage du processus électoral qui s’annonce en République Démocratique du Congo. La commission électorale nationale indépendante du pays, Céni vient d’y organiser une évaluation du processus électoral en vue d’identifier les forces, les faiblesses et les défis du processus en cours, tout en consolidant les acquis. En effet, les 15 et 16 novembre 2024, l’organe en charge des élections a réuni à Kinshasa, les parties prenantes du système électoral en vue d’identifier les forces, les faiblesses et les défis du processus en cours, tout en consolidant les acquis.
L’objectif principal est d’améliorer le cadre légal, opérationnel et la gouvernance électorale dans son ensemble. Il est surtout question pour la Céni d’envisager une réforme du mode de scrutin législatif, en abandonnant la représentation proportionnelle à liste ouverte avec voix préférentielle, jugée complexe et conflictuelle. Il s’agit d’un système qui permet aux électeurs de voter pour un parti et des candidats spécifiques, mais peut conduire à ce que des candidats ayant obtenu le plus nombre de voix ne soient pas élus, en raison du calcul des sièges basé sur les listes.
Pour ce faire, les experts de la Céni proposent donc à la place, un système proportionnel à liste fermée. “Nous pouvons améliorer la représentation des femmes, surtout si nous imposons un système zébré. Cela permettrait aux femmes et aux autres groupes marginalisés de trouver leur place. Nous pourrions également résoudre le problème de l’émiettement des voix et même celui de la suppléance, qui constitue un sérieux problème aujourd’hui. Certains candidats choisissent comme suppléants des membres de leur famille”, fait savoir Denis Kadima, le président de la Céni.
Une autre réforme souhaitée concerne la transmission des résultats des votes. La loi impose actuellement un système manuel pour la remontée des résultats, tout en exigeant simultanément l’utilisation du moyen le plus rapide pour leur acheminement. Par ailleurs, l’on fait mention d’une autre recommandation qui porte sur la période des élections, actuellement fixée en décembre, saison de fortes pluies dans une grande partie du pays. La Céni propose désormais de les organiser entre juillet et août.
Florent Nwaha