Révélation faite le 21 octobre 2024 au cours d’un briefing-medias à Bonanjo sur les journées nationales de vaccination de riposte à l’épidémie de polio. Organisée par la délégation régionale de la santé publique pour le Littoral, cette rencontre visait à donner un maximum d’informations aux professionnels des médias afin qu’ils informent les parents et l’opinion publique sur l’importance de la maladie.

Du 24 au 27 octobre 2024, les différentes artères des villes et localités camerounaises seront prises d’assaut par les agents mobilisateurs et autres personnels de la santé. Ce sera pour mettre en application les journées nationales de vaccination de riposte à l’épidémie de poliomyélite organisées par le ministère de la Santé publique camerounaise.

En synchronisation avec le Nigeria les journées nationales de vaccination de riposte à l’épidémie de poliomyélite se tiennent dans un contexte où malgré l’acquisition du statut de pays libre de poliovirus sauvage, en 2020, le Cameroun fait face autant que certains pays du bassin du Lac Tchad et du Sahel, à une épidémie de poliomyélite due au poliovirus variant en circulation. D’où l’urgence de santé publique qui a motivé la présente campagne à deux (2) tours avec le voisin de l’Ouest.

Selon le coordonateur régional du Programme élargi de vaccination (Pev) pour le Littoral, “La campagne a pour objectif d’informer au moins 95 % des parents avant le passage des équipes de vaccination au niveau des ménages. Deuxièmement, vacciner 100 % des enfants cibles.” Celle-ci concerne les enfants de 0 à 59 mois, c’est-à-dire les enfants de 0 à 5 ans. Léonard Ewane ajoute que, cette campagne vise ” aussi à renforcer la surveillance des maladies évitables par la vaccination.”

À côté, on pourra également, au cours de la présente campagne, rattraper les adolescents, les filles et les garçons de 9 ans à 14 ans qui n’ont pas pris le vaccin contre les infections à human papillomavirus. Toujours au cours de la campagne, on est censé recenser tous les enfants qui sont dans leurs premiers 90 jours de naissance. C’est-à-dire, les enfants de 0 à 3 mois qui n’ont pas bénéficié d’une déclaration de naissance. On va pouvoir dénombrer ces enfants au niveau des ménages et les orienter vers les services de l’État civil.

Aussi pour y arriver la délégation régionale du Minsanté pour le Littoral a-t-elle mis sur pied des stratégies. La première se rapporte au porte-à-porte, où les équipes vont pouvoir sillonner les ménages au niveau des 24 districts de santé que compte la région, les 191 aires de santé qui représentent la région du Littoral. Pour la deuxième, les équipes seront obligées de sillonner les écoles, surtout le jeudi et le vendredi. Et l’autre stratégie, c’est la vaccination au niveau des lieux de rassemblement. Ça peut être au niveau des églises, au niveau des lieux de culte, au niveau des gares routières, au niveau des gares ferroviaires, et ainsi de suite.

Les parents sont donc invités à adhérer et se à joindre à cette mouvance. Car La polio, c’est une maladie dangereuse, une maladie contagieuse, une maladie mortelle, une maladie invalidante. Elle ne se soigne pas, la prévention reste son seul moyen de protection. Soulignons que la rencontre de Bonanjo s’est tenue en présence des partenaires de l’Unicef-Yaoundé dont Laure Atangana.

Florent Nwaha