Reportage/Professionnalisation et assainissement du secteur de transport par moto-taxi à Douala: Place à la sensibilisation sur le terrain.
Tel qu’annoncé par le Maire de la ville de Douala, la sensibilisation des mototaximen au sujet de l’opération de professionnalisation et d’assainissement du secteur lancée par la CUD est effective. Les équipes de la police municipale étaient à cet effet sur le terrain, dans la matinée du 1er octobre 2024. Objectif sensibilisation des conducteurs de mototaxis.
C’est le carrefour Mobil-Bonakouamouang dans le 1er arrondissement qui a fait objet du premier arrêt de la caravane de la sensibilisation. Laquelle intervient quelques jours après la cérémonie officielle de remise de chasubles et de badges à identifiant unique aux conducteurs de mototaxis, par la mairie de la ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè.
Les 155 de l’Atrapad ( Acteurs de la paix de la sécurité et du développement) et de la police municipale de la Communauté Urbaine de Douala sous la conduite du Directeur Adjoint de cette unité et de la sécurité Arlette Wondje Epse Alemoka sont descendus sur le terrain ce mardi 1er Octobre 2024. Objectif, sensibiliser les mototaximen sur l’opération de professionalisation d’assainissement qui a été lancée par la CUD dans leur secteur de transport: “Nous, c’est la police municipale. Et nous sommes accompagnés des ambassadeurs du bon ordre urbain qui sensibilisent les conducteurs qui veulent bien s’arrêter.[…] On estime que si on sensibilise 300-400 personnes, c’est déjà un pari gagné [afin qu’ils sachent] qu’il y a une initiative comme celle-là qui est lancée.”
Encourageant les conducteurs de mototaxis à s’enrôler, le directeur adjoint de la police municipale et de la sécurité leur explique le bien fondé de cette action initiée par le maire de la ville de Douala Dr Roger Mbassa Ndine et son exécutif. “On oriente également les conducteurs de motos vers les centres d’enrôlement, notamment dans les différents arrondissements. Et on leur explique les pièces qu’il faut avoir: assurance, permis de conduire, carte grise, et éventuellement la Cni. Ce n’est pas une répression qui consiste à prendre des motos et les mettre en fourrière.”
Sur le terrain, certains mototaximen comprennent le bien-fondé de l’opération et répondent même déjà aux exigences. c’est le cas de Raoul rencontré à l’école Publique de Deïdo : “Oui, identifier chacun d’entre-nous c’est pour notre propre sécurité. Parce que, même entre nous, il y a des brigands; comme nous sommes en train de conduire, il y en a qui ciblent d’autres pour aller les attaquer. Donc, s’identifier c’est aussi une mesure sécuritaire.” va relever le conducteur de mototaxi.
Si l’initiative est appréciée, l’on relève néanmoins quelques griefs: “Mon problème c’est que, quand le Super maire (Maire de la ville Ndrl) avait annoncé la réorganisation du secteur de mototaxis, et qu’il fallait aller s’enregistrer avec tous ces documents l’idée était bien. On s’est démarqué parce qu’on ne pouvait pas écouter l’appel du super maire et rester surplace. On est allé s’enregistrer depuis 2023. Et aujourd’hui quand les chasubles sortent, on se rend compte que c’est plutôt ceux qui ce sont enregistrés en 2024 qui ont des chasubles.” révèle Séraphin.
Si l’on note la non prise en compte des enregistrements effectués depuis 2023 au profit de ceux effectués en 2024, les mototaximen évoquent aussi le prélèvement d’un certain montant par l’opérateur de téléphonie mobile partenaire à la ville lors du paiement par un potentiel client. Il faut dire que l’action menée par l’exécutif communautaire vise à enlever la gangrène au sein du secteur de transport par moto-taxi à Douala.
Elle intervient surtout dans un contexte où la ville est rudement mise à l’épreuve avec les attaques de microbes et/ou par certains conducteurs de motos mutés en agresseurs. D’où la délimitation des zones en zones réglementées et zones interdites. On peut citer entre autre: le rond-point 4è, tout le long côté droit de “Deux églises” à Mobil-Bonakouamouang c’est interdit; au-delà de Mobil-Bonakouamouang à Feu Rouge Bessengue c’est libre de circulation.
En rappel, c’est depuis le mois de juin et de manière officielle depuis juillet 2024 par un communiqué de presse signé du Maire de la ville de Douala que l’opération d’enrôlement des conducteurs de mototaxis visant la professionnalisation et l’assainissement du secteur a été lancée.
Florent Nwaha