Depuis le lundi 9 septembre, la ville de Maiduguri, située dans l’extrême nord du Nigeria, est sous les eaux après la rupture d’un barrage causée par des pluies torrentielles, provoquant la fuite de milliers d’habitants et l’organisation des secours pour faire face à la situation.

La capitale régionale de Borno n’avait pas connu de telles inondations depuis trente ans. Les maisons sont submergées, des voitures sont sous l’eau, et les habitants, au nombre de 800 000, cherchent à fuir la montée des eaux. Selon un habitant, le barrage de l’Alau, situé au sud de la ville, a cédé sous les pluies dans la nuit de dimanche à lundi. “C’était vraiment catastrophique. Tout est inondé. Il ne reste qu’un seul pont”, témoigne-t-il.

Plusieurs centres d’accueil ont été installés à Maiduguri pour accueillir les sinistrés. Le directeur de l’Agence nationale de gestion des urgences de l’État de Borno a déclaré que plusieurs équipes ont été dépêchées pour faire face à la situation. “Nous avons envoyé une première équipe sur le site du barrage pour réduire le débit de l’eau. Une deuxième équipe, composée de plusieurs agents, procède à l’évacuation des victimes. Dans certains quartiers, nous avons dû utiliser des hélicoptères”, explique-t-il.

En outre, un responsable de la prison de Maiduguri a révélé que 200 prisonniers ont pu s’échapper suite à l’effondrement d’un mur d’enceinte. Parmi les évadés figurent plusieurs membres de Boko Haram, un groupe terroriste actif dans la région.

En fin de soirée, aucun bilan officiel n’avait été donné pour dénombrer le nombre exact de victimes de ces inondations. Les autorités locales et les secours continuent de travailler pour évaluer l’étendue des dégâts et fournir de l’aide aux sinistrés.

Yolande T