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Fritz Dikosso Semé : “Nous voulons encourager nos enfants … et les amener à toujours venir au village pour apprendre la langue, les us et coutumes ainsi qu’entretenir le vivre-ensemble

Le président de Dynamique de Bonampacko explique les raisons pour lesquelles l’association dont il a la charge, a décidé depuis l’année dernière de récompenser les apprenants les plus méritants de ce village.

Bonjour, votre association Dynamique de Bonampacko vient de procéder pour la 2e fois, à la remise de kits scolaires et des bourses aux élèves et étudiants qui se sont distingués par leur travail scolaire. Pourquoi une telle initiative ?

Vous savez que l’éducation est le fondement sur lequel un individu, un village et une nation. Donc nous avons voulu encourager nos fils qui sont méritants, pour leur démontrer la reconnaissance de notre village et les encourager à aller de l’avant. Vous devez savoir que pour le secondaire par exemple, ils doivent faire 6 kilomètres en aller et retour pour le lycée. Ça demande un certain investissement physique et lorsqu’ils arrivent à passer, il est utile qu’on les encourage pour qu’on arrive à des résultats meilleurs pour l’année prochaine.

Président Fritz Dikosso Semé, après cette remise de kits scolaires et des bourses, y aura-t-il un suivi des enfants tout au long de l’année scolaire à venir ?

Pour le moment nous donnons l’impulsion initiale et les parents sont chargés d’accompagner et d’entretenir cet élan. Dans nos projets, nous comptons revenir à la fête de la jeunesse (qui se célèbre chaque 11 février, ndlr) pour pouvoir continuer à encourager les enfants.

Est-ce que c’est souvent facile pour vous de convaincre les membres à adhérer à l’organisation d’un événement comme celui que nous venons de vivre ?

Je vous assure que travailler pour la communauté n’est pas une chose aisée. On a parfois l’impression que nous les prions. Figurez-vous que lorsqu’on lance le recensement pour avoir les noms des enfants méritants, il faut aller les chercher dans leur maison. Il faut quemander parfois le bulletin pour pouvoir les inscrire. Ensuite c’est un travail collectif qui se fait avec la contribution de chaque membre. Et il n’est pas vraiment aisé de collecter cet argent. Mais au fur et à mesure que nous avançons, nous nous rendons compte que les gens s’intéressent de plus en plus.

Pourquoi le choix du village pour abriter cet événement et non une ville comme Douala où résident bon nombres d’originaires d’ici ?

Je tiens à préciser que le but derrière cela n’est pas seulement d’accompagner les enfants. Nous voulons aussi les emmener au village. Lors de la première édition, nous encouragions uniquement les élèves de Bonampacko. Cette année, on a fait un pas en avant. Nous avons intégrer ceux de la diaspora ( les enfants originaires de Bonampacko mais qui résident dans une autre localité du Cameroun, ndlr), qui ont passé un examen officiel pour qu’ils reçoivent des bourses qui vont de 15000 à 60000 francs Cfa. Nous devons créer une dynamique comme l’indique le nom de notre association. Et cette dynamique-là, nous ne pourrions l’avoir que s’il y a une synergie. Nous avons aussi un volet culturel et même sportif que nous voulons impulser; c’est-à-dire créer au cours de l’année, 4 à 5 occasions où on peut venir au village en dehors des deuils. On veut des occasions heureuses qui permettent de venir au village, d’apprendre la langue, les us et coutumes et d’entretenir le vivre-ensemble.

Président jusqu’ici seuls les apprenants sont encouragés et non les enseignants qui pourtant s’évertuent à leur encadrenent. Peut-on espérer que lors des prochaines éditions quelques uns soient primés ?
Oui c’est une possibilité. Mais vous devez savoir que ce n’est pas facile d’arriver au lycée de Mianc (Ndlr: un village voisin) par exemple. Il faut traverser des cours d’eau. Mais peut-être avec l’école de Mangamba (groupement de sept villages dont celui de Bonampacko, ndlr,) on verra comment donner quelque chose aux enseignants du primaire. C’est une bonne idée.

On va boucler par là, Fritz Dikosso Semé, président de Dynamique de Bonampacko, votre association a-t-elle par ailleurs des projets pour le développement du village?
Nous avons actuellement deux projets phares. Le premier est relatif aux adductions d’eau potable. Nous voulons réhabiliter les points d’eau et construire des châteaux qui vont ravitailler plusieurs coins du village. Le second projet est celui de l’éclairage public. A la tombée de la nuit, Bonampacko est dans un noir profond. Quand nous aurons l’éclairage public, ça fera vivre et rendra beau le village.

Entretien mené par Eric François Bekolo

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