La grande finale de Miss Ngondo 2025, tenue le 5 décembre à l’esplanade de Camtel Bépanda, a sacré Sophie Mbongo, 25 ans, nouvelle ambassadrice culturelle du peuple Sawa. Un couronnement chargé de sens, qui confirme le rôle central des jeunes femmes dans la transmission identitaire urbaine.

Ce vendredi soir, l’esplanade de Camtel Bépanda, métamorphosée pour l’occasion, a vibré sous les chants, les masques et l’effervescence populaire. Entre modernité citadine et souffle ancestral, la finale du concours Miss Ngondo s’est tenue dans une atmosphère chaleureuse et festive. À l’issue d’une soirée riche en émotions, le jury a désigné Sophie Mbongo, candidate du canton Bèlè-Bèlè, un choix qui offre à Douala l’image d’une jeunesse prête à porter fièrement la culture Sawa.

Sophie Mbongo incarne la relève d’une culture vivante. À 25 ans, elle conjugue élégance, maîtrise des rites et un discours engagé en faveur de la transmission culturelle. Son élection brise les stéréotypes et renouvelle la fierté Sawa. Issue d’une famille imprégnée de traditions, elle représente ces jeunes citadines conscientes que l’avenir des villes ne peut se bâtir sans mémoire collective. Son mandat s’annonce comme un pont entre traditions et modernité urbaine.

En devenant ambassadrice culturelle du peuple Sawa pour l’année à venir, Sophie Mbongo porte désormais la responsabilité de représenter sa communauté lors des cérémonies rituelles du Ngondo, mais aussi dans des festivals nationaux et internationaux. Par ses interventions auprès des jeunes filles, des écoles et des quartiers, elle espère raviver l’intérêt pour les langues, les récits et les gestes traditionnels. La culture Sawa trouve en elle une ambassadrice engagée, prête à transformer fierté culturelle en actions concrètes de cohésion et de solidarité.

Aux côtés de la nouvelle Miss, ses dauphines, Sarah Kingue et Ange Evrard Pierrette Soppi Bille, rappellent que le concours dépasse le simple esthétique. Véritable institution du festival, Miss Ngondo affirme la place des jeunes femmes dans la transmission identitaire. En élevant ces trois voix, l’édition 2025 illustre la montée en puissance de la femme Sawa comme actrice culturelle, active et visible dans un Douala en transformation.

Alors que son règne commence, Sophie Mbongo incarne l’espoir d’un Ngondo plus inclusif, porté par la jeunesse et les initiatives citoyennes. Si l’on imagine ses premiers pas publics déjà programmés, c’est avant tout une invitation à voir Douala comme un carrefour culturel vibrant et vivant où héritage, innovation et avenir se conjuguent.

Yolande T