Salon du Livre de Douala : La 3e édition se referme après avoir écrit les plus belles pages de ce festin littéraire
Du 27 au 30 novembre, Douala a vécu, au Palais de la Culture Sawa, un moment rare : celui où une ville s’arrête pour célébrer la puissance silencieuse des mots. Pendant quatre jours, ateliers, conférences-débats, expositions et concours ont réuni écrivains, éditeurs, élèves et passionnés de littérature autour d’un thème qui résonne avec les défis de notre époque : « Le livre, un instrument d’intégration mondiale et d’inclusion sociale ».
Dans une métropole en perpétuel mouvement, ce rendez-vous est apparu comme une respiration collective, une promesse d’ouverture et de dialogue. La cérémonie de clôture, ce dimanche 30 novembre 2025, a pris des allures de célébration populaire. Le Maire de la ville, Dr Roger Mbassa Ndinè, visiblement ému, a salué le succès d’une édition qui, selon lui, « positionne désormais Douala comme un véritable carrefour littéraire ». Dans son allocution, il a livré un message empreint d’espoir et de fierté, revenant sur les jeunes qui ont marqué cette édition : « Quand j’ai vu les lauréats des concours littéraires, de dictée et autres, j’ai été ému. Cela prouve simplement qu’il y a une relève qui se met en place ».

Cette reconnaissance, profondément ancrée dans le potentiel de la jeunesse camerounaise, rappelle que le SALIDO n’est pas qu’un simple salon, c’est une scène, une rampe de lancement, un espace où les jeunes peuvent s’exprimer avec la même intensité que sur un terrain de sport ou dans une salle de spectacle.
Le Maire en a d’ailleurs fait une conviction : « Notre pays regorge de talents à qui il faut simplement donner l’occasion de s’exprimer ». Il a surtout réaffirmé l’engagement de la ville à soutenir la culture et les arts, tout en promettant une prochaine édition encore plus ouverte et ambitieuse. Son annonce répond incontestablement aux attentes de plusieurs exposants, désireux de voir l’affluence franchir un nouveau cap. Laquelle affluence rappelons-le, a franchi le seuil de 6500 visiteurs durant les quatre jours du salon.

Dans cette dynamique, le concours littéraire « Matila Ô Douala » s’est imposé comme l’un des moments les plus vibrants du Salon. Son succès, qui ne cesse de grandir, illustre l’appétit des jeunes pour l’écriture. Henri Roger Kingue Edjenguele, Directeur de la Culture, du Tourisme, des Affaires sociales, de la Jeunesse et des Sports (DCTAJS) à la Communauté Urbaine de Douala, en apporte la preuve : « Nous avons eu plus de 150 participants au concours littéraire Matila Ô Douala ». 106 de ces candidatures en provenance de 46 villes du Cameroun et de trois pays étrangers ont été retenues. Ce qui prouve une montée progressive et la portée du salon, et confirme sa une diversité.
Les textes reçus, rédigés en français comme en anglais, témoignent, selon lui, de « l’intérêt croissant de la jeunesse pour la littérature ». Avec enthousiasme, il réaffirme la vocation du Salon : offrir un espace d’expression, mais surtout de valorisation des talents littéraires. « On va rééditer cet espoir-là », promet-il, avant de rappeler que l’événement est biennal et de lancer un appel qui sonne comme une invitation à écrire, ensemble, le prochain chapitre : « Nous invitons les camerounaises et camerounais, ainsi que les talents des autres nationalités à s’y intéresser davantage, pour que vive la ville de Douala et qu’elle retrouve sa noblesse en matière de littérature et d’écriture ».

Entre effervescence culturelle et engagement citoyen, cette 3e édition du Salon du Livre de Douala referme donc ses portes avec la certitude d’avoir allumé, chez beaucoup, l’étincelle de la création et du partage. Et déjà, dans les allées du Palais de la Culture Sawa, la flotte une promesse d’un prochain rendez-vous encore plus inspirant.
Yolande T








