Le 14 octobre 2025 à Yaoundé, ACTION CIVILE 237 et plusieurs organisations citoyennes ont présenté une déclaration commune. Quelques jours après le scrutin du 12 octobre, dont les résultats sont attendus, elles réaffirment leur vigilance. Elles appellent à renforcer l’espace civique. Elles insistent sur un dialogue démocratique apaisé et inclusif. Leur message est clair : la participation citoyenne et le respect des libertés sont essentiels pour garantir une élection crédible et renforcer la démocratie.

Alors que le Cameroun aborde une phase cruciale de son processus démocratique avec l’élection présidentielle d’octobre 2025, la société civile se mobilise pour faire entendre sa voix de manière constructive. Réunies à Yaoundé le 14 octobre dernier, des organisations citoyennes rassemblées autour de la plateforme ACTION CIVILE 237 ont formulé un ensemble de recommandations concrètes visant à favoriser un climat politique serein, respectueux des libertés fondamentales et propice à une participation citoyenne équitable.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue, caractérisé par des défis tels que l’accès à l’enregistrement électoral et la transparence de la liste nationale. Plutôt que de se limiter à un constat, les acteurs ont choisi d’agir concrètement, en favorisant le dialogue et en proposant le renforcement des moyens logistiques et humains d’ELECAM. Leur objectif est clair et ambitieux : garantir une inscription équitable, pleinement conforme au cadre légal, tout en consolidant la fiabilité, la crédibilité et la transparence du processus électoral.

Au-delà des aspects techniques, l’initiative d’ACTION CIVILE 237 vise à protéger l’espace civique. Le respect de la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association constitue un socle essentiel d’une démocratie vivante, reconnu par les textes nationaux et internationaux. Les organisations appellent à l’apaisement du climat politique, au retrait des forces de sécurité devant certaines structures et à la réouverture des sièges d’associations fermés irrégulièrement. Ces gestes seraient des signaux forts en faveur de la cohésion nationale et du dialogue citoyen.

Soucieux de préserver la stabilité du pays, les acteurs de la société civile proposent également la mise en place d’un cadre de concertation multi-acteurs réunissant institutions publiques, partis politiques, médias et représentants citoyens. L’objectif : créer un espace d’écoute mutuelle, où les divergences se transforment en opportunités de progrès démocratique. Cette approche inclusive, centrée sur le dialogue, incarne l’espoir d’un processus électoral apaisé, loin des logiques de confrontation.

À travers cet engagement, la société civile camerounaise démontre qu’elle n’est pas seulement une force de contestation, mais surtout une force de proposition. Son action rappelle que la vitalité démocratique ne se décrète pas : elle se construit, jour après jour, par l’écoute, la responsabilité et la volonté partagée de faire société.

Catherine Aimée Biloa