Dynamiques urbaines : Le Maire de la Ville conjugue reconstruction et mémoire au service du développement de Douala
Depuis quelques semaines, entre la poussière des chantiers et le silence des cimetières, Douala se réinvente sous l’œil attentif de son maire, Dr Roger Mbassa Ndinè. Sa visite du 7 octobre 2025 sur les chantiers clés de la ville témoigne d’une volonté de bâtir une métropole moderne tout en préservant la mémoire collective. Ce double engagement, mêlant rigueur et respect, donne un nouveau souffle à la capitale économique du Cameroun, où progrès urbain rime avec humanité.
Sous un soleil de plomb, le Maire a sillonné les cimetières de Banguè, Makèpè, Ndogbat, Deïdo et Ngodi. Plus qu’une inspection, cette visite a valeur de symbole. « Construire une ville, ce n’est pas seulement poser du béton, c’est aussi préserver la dignité des lieux de recueillement », rappelle-t-il. En descendant sur le terrain, Dr Mbassa Ndinè incarne une approche de proximité où la modernisation ne se fait pas au détriment de la mémoire. De la réhabilitation des clôtures à la réouverture stratégique du feu rouge de Bessenguè, c’est une même vision qui guide l’action municipale. L’action d’une ville respectueuse de son passé et tournée vers son avenir.

Dans les cimetières, rien n’est laissé au hasard. L’alignement des tombes, la largeur des allées, le passage des corbillards, tout doit répondre à un plan rigoureux. « Les tombes doivent être alignées, les attributions respectées. On enterre sur les allées secondaires, pas sur les principales. Le corbillard doit pouvoir passer. On ne marche pas sur les tombes », martèle le Maire, indigné par des dérives observées. Ces propos, empreints de fermeté, traduisent une volonté d’instaurer une urbanité fondée sur la décence et la mémoire partagée.
Dans le même esprit, la municipalité sécurise les clôtures et planifie de nouveaux espaces funéraires. Cette anticipation traduit une gouvernance proactive. À Bessenguè, l’urgence n’a pas empêché la méthode : « Je suis satisfait, nous avons pu en 12 jours poser 3 000 m² de pavés. La circulation est devenue fluide », s’est réjoui le Maire de la Ville, soulignant que « le plan d’urgence progresse, mais il faut de la patience. Même Rome ne s’est pas faite en un jour. Nous avançons, étape par étape, jusqu’à ce que toute la voirie soit en bon état ».

Ce souffle de transformation s’étend aussi à la propreté urbaine. Pour faire face aux effets dévastateurs des pluies et à l’encombrement des déchets, de nouveaux camions Hysacam ont été déployés. « D’ici quelques jours, nous devons pouvoir retrouver une ville propre » , promet-il. Et à ceux qui doutent ou critiquent, il répond sans détour : « Nous ne vendons pas d’illusions, nous faisons ce que nous avons dit. Ce n’est pas de la démagogie, c’est de la planification. La planification, c’est une science. Elle ne s’invente pas ».
Ainsi, de la poussière des chantiers à la sérénité des cimetières, Douala se redessine peu à peu. Elle avance, sans renier son passé. Et dans cette dynamique, le Maire de la Ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè inscrit son action dans une gouvernance de respect, d’écoute et de projection. Car il le répète si souvent, bâtir une ville, c’est aussi honorer la vie dans ce qu’elle a de plus fragile, et de plus durable, sa mémoire.
Cathérine Esthère Dimouama








