PRÉSIDENTIELLE 2025: A DOUALA, LE RDPC JOUE LA CARTE DE LA PROXIMITÉ POUR RALLIER LES ÉLECTEURS
Sous la conduite du Dr Roger Mbassa Ndinè, maire de la ville et président de la commission spéciale électorale dans le département du Wouri, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) a lancé, le 16 septembre 2025, une caravane électorale destinée à galvaniser ses troupes dans la capitale économique. Cette initiative, qui a sillonné méthodiquement les six arrondissements de Douala jusqu’au 18 septembre, s’inscrit dans une stratégie clairement orientée vers une victoire décisive du candidat Paul Biya à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain.
Au cœur de cette architecture électorale, la nomination et l’installation des mandataires apparaissent comme la clef de voûte du dispositif. Désignés à raison de deux par arrondissement, ces figures stratégiques ne sont pas de simples relais administratifs : elles constituent de véritables vigies de la campagne. Leur première mission, rappelée par le Dr Mbassa Ndinè, est « d’abord vérifier que la structure de campagne qui est prévue par chaque commission respecte les textes de la circulaire présidentielle et la note du Secrétaire général du parti ». Mais au-delà de cette exigence réglementaire, leur rôle dépasse largement le cadre technique : ils doivent incarner la crédibilité du RDPC dans leurs zones respectives, s’assurer que les équipes locales soient solides et capables de mobiliser des segments sociaux parfois difficiles à atteindre. En ce sens, leur présence fonctionne comme un gage de sérieux et de légitimité, conférant à l’ensemble de l’organisation une rigueur qui vise à prémunir le parti contre toute improvisation.

La grande caravane électorale, qui a successivement traversé Douala 1er et 2e le 16 septembre, Douala 3e et 5e le 17 septembre, puis Douala 4e et 6e le 18 septembre, illustre le deuxième pilier de la stratégie : le dialogue participatif. Ici, la campagne prend des allures de forum itinérant. Chaque étape devient une plateforme d’échanges où consignes et messages officiels se conjuguent avec une écoute active des militants et des populations locales. Dans un contexte où l’abstention ou la démobilisation peuvent fragiliser la participation, cette méthode permet de réinjecter de la confiance et de la cohésion. Le Dr Mbassa Ndinè l’a affirmé sans détour : « Nous allons travailler la main dans la main parce que notre objectif est que le président Biya gagne. C’est cela notre objectif, c’est à cela que je vous invite… Il ne doit pas y avoir la moindre ambiguïté ». Cet appel direct, presque solennel, vise à transformer les cicatrices de 2018 avec des résultats jugés insuffisants dans certaines zones en leviers d’un sursaut collectif. La caravane agit ainsi comme un rituel de réconciliation et de remobilisation, où l’on réaffirme que la victoire dépend avant tout de la cohésion et de l’engagement de chacun.

Enfin, la campagne du RDPC à Douala se distingue par un effort de traduction du bilan en arguments tangibles. Dans une ville où les électeurs mesurent le développement à l’aune de leur quotidien, le discours politique prend appui sur des projets visibles : le Bus Rapid Transit (BRT), appelé à fluidifier la mobilité urbaine et à transformer l’image de la ville ; l’usine de transformation de l’aluminium, symbole de l’industrialisation et vecteur d’emplois directs et indirects ; ou encore les multiples chantiers urbains qui redessinent la métropole et participent à son attractivité. En mettant en avant ces réalisations, le Dr Mbassa Ndinè construit un récit qui associe stabilité politique, continuité institutionnelle et progrès concret. L’enjeu est double : convaincre les électeurs que le développement n’est pas une promesse abstraite mais une réalité en marche, et rappeler que seule une gouvernance stable peut garantir l’aboutissement de ces grands chantiers.
Sous la houlette du maire de la ville, la campagne du RDPC à Douala s’impose donc comme une mécanique alliant rigueur organisationnelle, proximité humaine et valorisation des acquis. Chaque maillon des commissions locales aux relais communautaires est mobilisé dans une logique de complémentarité et de synergie. À mesure que l’échéance du 12 octobre approche, cette organisation méthodique, combinant règles, rituels et réalisations, apparaît comme un atout décisif pour transformer l’unité d’action en victoire électorale pour le parti des flammes.
Danielle Hélène Ngondjo







