En présidant, ce jeudi 11 septembre 2025 à Ndokoti, la cérémonie de lancement du projet Bus Rapid Transit (BRT), la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, a rappelé que cette initiative marquait une étape décisive pour l’amélioration de la mobilité dans la métropole économique. Dans le même esprit, le Maire de la Ville, Dr Roger Mbassa Ndinè, a insisté sur le fait que ce projet donnera« un meilleur visage à Douala », avant de préciser que les travaux s’étaleront sur une période de six ans et vont coûter 261 milliards de francs CFA.

Ce projet d’envergure, fruit d’une collaboration entre le gouvernement camerounais et la Banque mondiale, symbolise une volonté claire de transformer durablement la mobilité urbaine. En effet, il ne s’agit pas seulement d’améliorer les infrastructures de transport dans la métropole économique, mais également de promouvoir un développement urbain inclusif le long des corridors du BRT, tout en renforçant la sécurité et la qualité du service public.

Dans son allocution, la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Celestine Ketcha Courtès a exprimé « toute la satisfaction du gouvernement de la République » et adressé ses remerciements au Premier ministre pour son rôle décisif dans la concrétisation de ce projet, depuis l’initiative Populize the City jusqu’au financement de 261 milliards de FCFA. Cette enveloppe intègre aussi les indemnisations des personnes impactées, conformément à la volonté du Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Elle a rappelé que ce projet permettra « d’améliorer la mobilité dans des secteurs névralgiques de Douala », annonçant le démarrage effectif des travaux dans quelques mois.

Pour sa part, le Maire de la Ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè, a souligné l’importance historique de ce chantier, qualifié de : « plus grande injection financière que Douala ait reçue depuis de nombreuses décennies ». Selon lui, les 261 milliards de FCFA qui seront investis représentent une opportunité unique de transformer radicalement la ville. Toutefois, il a invité les populations à faire preuve de compréhension face aux désagréments inévitables des travaux, rappelant que : « l’avenir, ce n’est pas nous, ce sont nos enfants , et qu’il est de notre responsabilité collective de  rendre la ville plus agréable et plus accueillante pour les générations futures », tout en appelant les populations à la compréhension face aux inévitables nuisances :  « Evidemment, cela va générer des nuisances. Et l’appel que Madame le Ministre vient de lancer, c’est pour que nous puissions véritablement, d’abord nous informer des nuisances, mais également accepter ces nuisances pour le confort, pour l’avenir ». Il a conclu en soulignant que : «L’avenir, ce n’est pas nous, ce sont nos enfants. Et il faut que nous travaillions à rendre cette ville plus accueillante pour les générations futures ».

Les contours du projet BRT

Concrètement, le projet, prévu sur six ans, inclut :

des voies de bus dédiées, séparées du reste de la circulation pour éviter la congestion ;

des stations alignées sur l’axe central de la voirie afin de réduire les retards ;

une billetterie modernisée, adaptée au niveau de service attendu ;

un accès facilité grâce à des plates-formes au même niveau que le plancher des bus ;

des restrictions de circulation et une priorité accordée aux bus aux intersections.

Le lancement du BRT marque ainsi une étape stratégique pour Douala et, plus largement, pour le Cameroun. Ce projet ouvre la voie à une circulation plus fluide, à une meilleure qualité de vie pour les habitants et à un dynamisme économique renouvelé. Avec lui, la capitale économique s’inscrit résolument dans une trajectoire de modernité et de compétitivité urbaine.

Yolande T