Il a fait l’objet ce 4 Septembre 2025, à l’hôtel de ville, d’une conférence de presse donnée par Dr Mbassa Ndinè. Le maire de Douala, accompagné de deux collaborateurs, a saisi l’opportunité pour dresser un bilan du niveau d’exécution du plan de campagne de la ville, dans ses volets voiries et assainissement.

C’est un secret de polichinelle. Le réseau routier de Douala, est suffisamment endommagé. Le problème est si criard qu’il est devenu difficile, voire impossible, de trouver un tronçon ne possedant pas de nids-de-poule. D’ailleurs par endroit, les populations parlent avec une exagération des faits, de “cratère ou de piscine”. Cette situation qui ne facilite pas la mobilité et qui par conséquent est source des bouchons impressionnants, suscite depuis plusieurs jours, des questions. Toutes ou presque, presque, convergent vers un objectif : Celui de savoir, “ce que fait notamment la Communauté Urbaine de Douala, pour changer la donne ou tout simplement, pour un retour à la normale”.

Cette préoccupation globale a trouvé réponse ce jeudi 4 Septembre 2025, à la salle des actes Rudolf Tokoto de l’hôtel de ville à Bonanjo. Ceci, lors d’une conférence de presse donnée par le maire de Douala Dr Roger Mbassa Ndinè. Il s’est fait accompagné par Roger F. Tchangang et Georges Mandenguè Ndoutou, directeurs respectifs des grands travaux et de la régie des routes et des constructions (2RC). Sous la modération du journaliste et chef de station de la direction régionale de Crtv/Littoral, Olivier Kingué Moli, l’échange entre les hommes et les femmes des médias de la ville de Douala, a porté sur le ” Plan d’urgence de réhabilitation des voiries de Douala”.

Que ce soit dans sa déclaration liminaire ou en répondant aux questions des journalistes, le maire de la ville a justifié l’état de dégradation des routes de la métropole économique, par la combinaison d’un certain nombre de facteurs. Dr Roger Mbassa Ndinè a ainsi fait allusion au manque d’entretien, l’intensité du trafric routier et les lenteurs qui entourent la procédure de passation des marchés publics au Cameroun. A ces élements purement humains, le patron de l’exécutif communautaire ajoute ceux naturels, à savoir les longs mois de pluies que l’on connait depuis pratiquement deux ans, ainsi que la qualité du sol très riche en eau.

Pour tout au moins réduire l’ampleur du mal, la CUD opte de plus en plus pour des routes en pavés, en remplacement de celles en bitume. Le maire a aussi contacté les pouvoirs publics pour un appui financier et pour la mise sur pied d’un système de passation des marchés publics adapté aux collectivités territoriales décentralisées. La 2RC qui a été créée en 2021 pour l’entretien des routes, a démarré ses missions en janvier 2024, avec un matériel limité. Dans le cadre du plan d’urgence qu’elle a initié et qui n’exclut pas le “plan de campagne de la ville au titre de l’exercice 2025”, la CUD a entamé des travaux de réhabilitation, qui confèrent à Douala, l’étiquette de “ville en chantier”. Au sujet justement de ce plan de campagne, pour les volets voiries et assainissement (curage/construction des drains et sécurisation des zones menacées ou victimes d’éboulement), en trois mois cette année, le niveau d’exécution est de 30%.

La conférence étant retransmise en direct sur la page facebook de la Communauté Urbaine de Douala, des internautes ont pu participer à cet échange qu’ils ont salué. Réagissant à la sollicitation de l’un d’eux au sujet du BRT (Bus Rapid Transit), Dr Roger Mbassa Ndinè a annoncé que le projet qui a déjà reçu l’aval du Président de la République Son Excellence Paul Biya, sera officiellement lancé le jeudi 11 Septembre 2025 au carrefour Ndokoti. Les travaux vont durer 6 ans, soit quatre ans de plus que ceux déjà en cours, de la voie sur les berges du Wouri.

Eric François Bekolo