Dans une démarche proactive visant à dynamiser son attractivité économique et à renforcer son image de marque, la Communauté Urbaine de Douala (CUD) a organisé un séminaire de formation du 13 au 14 août 2025, au cercle municipal de Bonanjo. L’événement, qui a placé la DEACT ( Direction des Affaires Économiques, de l’Attractivité Territoriale et la Coopération) au cœur des activités, a porté sur les exigences de l’évaluation monétaire d’une marque selon la norme ISO 10668-2010.

Sous la houlette du Maire de la Ville, le Dr. Roger Mbassa Ndinè, représenté par son premier adjoint, Jérémie Sollè, ce séminaire a rassemblé un panel diversifié d’experts et de responsables de différentes divisions de la CUD. L’objectif principal était de renforcer les capacités des agents municipaux en matière d’évaluation monétaire d’une marque et d’optimiser les actions menées pour promouvoir l’attractivité économique de la ville. La formation a été dispensée par Esaïe Mehebouo, un expert en la matière, provenant de l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR). Dans son allocution d’ouverture, le Dr. Jérémie Sollè a souligné l’importance de comprendre la notion de marque dans son sens le plus large. La marque, qui ne se résume pas seulement à un logo ou un nom, est “la traduction d’une identité, le fruit d’une histoire, et souvent l’expression d’une vision pour l’avenir. Elle ne concerne pas seulement un produit, mais aussi toutes les institutions publiques, notamment la CUD”, a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que l’entretien durable d’une marque comme la CUD nécessite une rigueur constante, une compréhension fine des marchés et une adaptation continue aux normes internationales, justifiant ainsi l’urgence et la pertinence de cette formation.

La formation a consisté à présenter au personnel de la CUD les exigences de la norme ISO 10668-2010, qui traite de l’évaluation monétaire d’une marque. “La valeur ajoutée de cette formation est de présenter la démarche d’évaluation d’une marque, car une institution est aussi une marque. Il s’agit d’expliquer comment on évalue, comment on conçoit une stratégie pour pouvoir booster une marque”, a expliqué Esaïe Mehebouo, expert de l’ANOR. En effet, l’objectif est de permettre à la CUD de mieux évaluer sa propre marque, de comprendre comment elle est perçue par les citoyens et de développer des stratégies pour améliorer cette perception, en tenant compte des coûts et des revenus associés. Ainsi, les participants ont été soumis à des exercices pratiques visant à proposer des stratégies concrètes liées aux réalités et aux problèmes rencontrés dans la ville, notamment en matière de mobilité urbaine, d’hygiène et de salubrité. Ces exercices ont permis de mettre en application les connaissances acquises et de stimuler la réflexion sur des solutions innovantes et adaptées au contexte local.

Un atelier essentiel pour améliorer la perception et la valeur de la CUD 

Henry Lottin, responsable de l’agence de branding Lotin Corp et consultant de la marque territoriale de la ville de Douala, a souligné l’importance de cet atelier. “Il nous permet de préparer les bases pour savoir si les actions menées vont dans le bon sens et si elles apportent une valeur concrète à la CUD, et aussi d’améliorer la perception des usagers envers l’institution”, a-t-il déclaré. À sa suite, Lobè Duala Francine, Chef de Service des Affaires Administratives, Financières et Logistiques à la DIRPOMS, a ajouté : “Je trouve cette formation très intéressante. Elle m’interpelle dans ma manière de travailler, car je dois agir en ayant conscience que je représente une marque, et soigner la marque de la CUD passe aussi par ma façon de me comporter hors de l’institution.”

Par ailleurs, la formation a permis de renforcer la collaboration interne entre les différentes divisions de la CUD et de redéfinir les bases de l’attractivité territoriale. Samuel Jamgwa Sollè, chef de cellule de l’attractivité territoriale et de la promotion de l’investissement privé, a souligné que “c’est une formation importante dans la mesure où la notion de marque renvoie à l’image de l’institution. Elle nous a aussi permis de faire notre introspection sur notre manière de travailler, sur comment est perçu le travail qu’on fait et comment est-ce que les populations jugent ce travail. Je pense qu’au sortir de là, nous allons mieux orienter notre façon de communiquer et d’implémenter des projets qui, même dans la vision du Maire de la ville, se veulent inclusifs.” À l’issue de ces deux jours de formation, un rapport sera soumis à l’exécutif municipal pour une consultation et une analyse, afin de guider les actions futures de la CUD en matière d’attractivité territoriale et de valorisation de sa marque. De ce fait, cet événement marque une étape importante dans la démarche de la CUD pour se positionner comme une ville attractive, dynamique et ouverte sur le monde.

Téclaire Yetna