Ce qui s’est passé ce 13 août 2025 à Bépanda, n’est pas qu’un événement ponctuel. C’est un signal fort; une démonstration éloquente de ce que l’inclusion, loin d’être une option, devient une condition essentielle du développement urbain contemporain.

Douala n’a pas simplement distribué des fauteuils roulants. La ville a essuyé les larmes d’une partie de ses populations à qui la vie n’a toujours pas souri. Elle redistribué du pouvoir d’agir, de la dignité et un sentiment d’appartenance à des enfants et familles souvent relégués en marge de la société. Ce geste, au-delà de son symbolisme, est venu concrétiser une orientation stratégique de la ville : bâtir une métropole qui ne laisse personne de côté.

Car c’est bien cela que nous saluons à Cities Hebdo : la cohérence entre les paroles et les actes, entre l’intention politique et l’action locale. En mobilisant les acteurs publics, les familles, les ONG, les entreprises locales et les institutions de santé, Douala n’a pas seulement rejoint un mouvement global pour l’inclusion. Elle a défini sa propre voie, ancrée dans ses réalités et nourrie par ses acteurs.

Dans un contexte où de nombreuses villes africaines peinent encore à traduire l’inclusion en politiques concrètes, Douala fait la démonstration qu’une autre manière de procéder est possible. Le chemin ainsi tracé par la métropole économique est à coup sûr, fondé sur l’équité, l’humanité, la proximité, et surtout, sur une citoyenneté active et partagée.

Ce modèle n’est ni figé ni achevé. Il est en construction permanente. Mais sa direction est claire : intégrer les marges pour mieux penser le centre, et faire de chaque citoyen un acteur à part entière du projet urbain. C’est cette ambition que nous saluons aujourd’hui. Car l’inclusion ne peut plus être un slogan. Elle doit devenir une culture politique, un réflexe de gestion, un pilier de la résilience urbaine.

Et c’est précisément ce que Douala, au travers de la CUD et ses partenaires, démontre aujourd’hui avec force. Une ville qui ne se contente plus d’annoncer des intentions, mais qui les incarne dans des actions visibles, tangibles, partagées. Une ville qui, par son engagement, inspire, entraîne et construit l’avenir  non pas pour une minorité, mais pour chacun de ses habitants; en deux mots, pour tous !

Catherine Esthère Dimouama