Citoyenneté active et solidarité urbaine : Douala trace les contours d’une métropole où inclusion rime avec dignité et justice sociale
Une ville en mouvement, une société en éveil. Le 13 août 2025, la Salle Polyvalente du Centre Multifonctionnel de Bépanda (CMB) s’est transformée en un véritable carrefour de la solidarité et de l’engagement citoyen. À l’occasion de la clôture du 2ᵉ Camp de Vacances Inclusif et de la 5ᵉ Journée de Socialisation des enfants atteints d’infirmité motrice cérébrale (IMC), Douala a franchi une étape décisive vers une gouvernance urbaine plus inclusive, centrée sur l’humain.
Placé sous le thème porteur « L’inclusion en action : grandir et rêver ensemble » , ce double rendez-vous a largement dépassé le cadre habituel des actions associatives. Il s’est imposé comme un manifeste collectif pour une métropole équitable et bienveillante. Celui d’une ville qui ne se contente plus de constater l’exclusion, mais qui s’organise méthodiquement pour y répondre avec clarté, conviction et détermination.

Fruit d’une synergie entre le Centre Multifonctionnel de Bépanda (CMB), Afrotitude Home et ARPEH France, l’événement a mis en lumière la puissance transformatrice de la coopération entre acteurs publics, initiatives communautaires et engagement associatif. En alignant leurs visions, ces partenaires ont su démontrer que l’alliance entre institutions locales et société civile peut produire des résultats concrets, durables et porteurs d’espoir pour les populations vulnérables.
Le point culminant de la journée fut sans conteste la remise de 30 fauteuils roulants à des enfants en situation de handicap par le Maire de la Ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè. Un geste symbolique, mais surtout un acte politique fort visant à considérer l’inclusion non comme un supplément d’âme, mais comme une ligne directrice de la gouvernance municipale. Une démarche avec une portée profondément humaine et un impact réel sur la vie des familles que Rebecca Tchaya, fondatrice et présidente de ARPEH France, a souligné avec émotion : « Donner un fauteuil, c’est redonner le droit de se mouvoir. C’est restaurer la dignité de l’enfant et relever l’espoir de sa famille » .

Dans cette dynamique, le CMB s’est imposé comme un maillon essentiel de la chaîne de solidarité urbaine. « Bien sûr que le CMB est une véritable bouée de sauvetage pour cette initiative. Il s’est mué en sapeur-pompier pour nous sortir de l’errance dans laquelle nous nous trouvions. Sa mobilisation a largement contribué au succès de cette double rencontre » , a ajouté Rebecca Tchaya, soulignant le rôle déterminant des infrastructures publiques de proximité.
L’événement a également été marqué par des témoignages poignants, à l’image de celui d’une mère lors de la remise du fauteuil à sa fille : « Pour ma fille, recevoir ce fauteuil, c’est sortir de l’ombre. Elle peut désormais se promener et voir la lumière du jour… Nous sommes infiniment reconnaissants envers le Maire, et l’encourageons à poursuivre son œuvre. Seul le Seigneur saura le rétribuer à la hauteur de ses actes. ».

Autour de cette action, s’est constituée une véritable coalition citoyenne. Familles, professionnels de santé, ONG, bénévoles, Croix-Rouge, entreprises locales et élus se sont mobilisés dans un même élan. Un esprit collectif brillamment résumé par Lucile Sandrine Ndjock, promotrice d’Afrotitude Home : « Ce camp était une rampe de lancement vers l’autonomie, non seulement pour les enfants, mais pour toute la communauté » .
Portant la voix institutionnelle avec une vision claire de l’avenir, le Dr Roger Mbassa Ndinè, Maire de la ville de Douala, a réaffirmé avec conviction l’orientation inclusive de sa gouvernance. Dans une allocution à la fois symbolique et engageante, il a déclaré : « Douala sera une ville où chaque enfant, quelles que soient ses capacités, trouve sa place. L’inclusion ne restera pas un slogan. Elle devient un devoir, un engagement traduit en actes ».

Ainsi, cette initiative ne se limite pas à son retentissement ponctuel. Elle s’inscrit dans une stratégie de transformation durable, fondée sur l’équité, la solidarité et la mobilisation de toutes les forces vives. Elle témoigne d’une ville qui n’attend pas le changement : elle le provoque, le structure, et le rend visible.
Catherine Esthère Dimouama







