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Gouvernance urbaine et finances publiques : La CUD réajuste son budget en le ramenant de 112 milliards FCFA à 90,77 milliards de FCFA

Réunis le 31 juillet 2025 au Palais de la Culture Sawa, les membres du conseil de la Communauté urbaine de Douala (CUD) ont tenu leur deuxième session ordinaire de l’année. À l’ordre du jour : l’évaluation à mi-parcours de l’exécution budgétaire. Entre réajustements stratégiques, résultats en demi-teinte et appels à une mobilisation renforcée, cette rencontre a permis de tracer les orientations pour un second semestre placé sous le signe de la performance et de l’efficacité.

La séance plénière, présidée par le Maire de la Communauté urbaine, Dr Roger Mbassa Ndinè, s’est déroulée dans un climat à la fois lucide et résolument tourné vers l’action. Les grands conseillers, appuyés par les autorités administratives, ont scruté les chiffres du premier semestre 2025 pour mesurer l’écart entre les prévisions et les réalisations. L’exercice, qualifié de « moment charnière » par plusieurs participants, a permis de mettre en lumière les contraintes conjoncturelles, mais aussi les marges de progression que la ville entend exploiter pour tenir ses engagements envers les habitants.

Réajuster pour maintenir le cap

Adopté en décembre 2024 à 112 milliards FCFA, le budget initial a été revu à 90,77 milliards en recettes et crédits de paiement, avec des autorisations d’engagement approchant les 99,9 milliards. Ce recalibrage, selon le Dr Roger Mbassa Ndinè, découle de « facteurs externes, plus ou moins hors de notre contrôle », imposant une adaptation rapide afin de protéger les investissements prioritaires. Les crédits de paiement ont ainsi été portés à 68,77 milliards, tandis que l’enveloppe globale des autorisations d’engagement gagnait 15,6 milliards supplémentaires. Objectif : sécuriser la mise en œuvre de projets structurants, malgré un environnement économique moins favorable.
Au 30 avril 2025, les recettes totalisaient 47,2 milliards FCFA, soit 52,4 % des prévisions annuelles, avec 651 millions issus du recouvrement d’arriérés. Si les recettes fiscales affichent un taux de recouvrement remarquable (92,91 %, soit 26,92 milliards), les revenus propres restent modestes à 2,263 milliards (7,19 %). Comparé au premier semestre 2024, les recettes fiscales reculent de 10,61 % et les revenus propres de 17,68 %. Toutefois, certains postes progressent : droits de place sur les marchés, occupation des parcs ou concessions publicitaires. Des signaux que la CUD veut amplifier pour diversifier et sécuriser ses ressources.

Dépenses ralenties et impératif de relance

Côté dépenses, 24,245 milliards FCFA ont été engagés au premier semestre (24,28 % des autorisations), contre 14,225 milliards ordonnancés (15,8 % des crédits). Les investissements, en particulier, peinent à démarrer, freinant la concrétisation de certains chantiers. Cette inertie, reconnue par l’exécutif, doit être corrigée rapidement pour éviter un effet domino sur la programmation annuelle.
Pour le Préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, cette étape d’évaluation dépasse la simple lecture comptable : « Il faut éviter la navigation à vue et marquer un temps d’arrêt pour évaluer notre marche. La ville englobe les communes d’arrondissement, et il est essentiel que la vision de la Communauté urbaine soit partagée par tous, afin que chacun avance dans la même direction. Personne ne peut faire ce travail seul ». Un message d’unité qui trouve un écho favorable auprès des élus, conscients que la réussite du plan budgétaire repose sur une synergie entre tous les acteurs locaux.

En conclusion, le Dr Roger Mbassa Ndinè a salué la bonne tenue des recettes, tout en reconnaissant les difficultés de démarrage des dépenses d’investissement : « Nous mettons tout en œuvre pour surmonter ces lenteurs ». Avec un second semestre placé sous le signe de l’efficacité, de la cohésion et de la diversification des ressources, Douala entend transformer ses ajustements budgétaires en véritables leviers de développement, confirmant son rôle de locomotive économique et sociale du pays.

Catherine Esthère Dimouama

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