Lors de la formation qui s’est déroulée le 2 Août 2025, à la Cité-Sic dans le 5e arrondissement de la ville de Douala, les participantes ont appris à fabriquer des sacs et des porte-monnaie en tissu et en papier imperméable. L’initiative a pour but global, de permettre à la gent féminine, de s’auto-employer et partant, d’avoir une autonomie financière.

Harmonie Toujours Ensemble vient de faire un pas supplémentaire dans le combat que mène cette association pour l’autonomie financière des femmes, toutes générations confondues. Dans l’après-midi du samedi 2 Août 2025, au lieu dit “carrefour Benoît Biton” à la Cité-Sic, un quartier de Douala 5e, ses adhérentes ont été formées en maroquinerie. Des jeunes enfants de sexe féminin ayant moins de 12 ans, ont également bénéficié de cette formation coordonnée par Marie Clarisse Bodo Ngono. Au cours de l’apprentissage débuté après une distribution du matériel adéquat et une présentation individuelle rythmée par des claquements de mains, elles ont acquis des connaissances pour fabriquer des sacs et des porte-monnaie à base du papier imperméable et du tissu.

“Avant, mes tantes venaient sans moi, et je les vois fabriquer beaucoup de choses à la maison. Aujourd’hui, j’ai insisté pour venir avec elles. Je suis fière d’avoir appris à fabriquer des sacs”, explique et se réjouit la jeune Marthe Valencya Etémé Mpeck, âgée de 11 ans. La gamine promet d’ailleurs de s’y exercer régulièrement et de vendre ses productions. Sa promesse cadre bien avec l’objectif visé par Harmonie Toujours Ensemble. En effet, selon la présidente Marguise Ndjoh “avec nos formations, nous essayons de donner à chaque femme, la capacité de pouvoir s’en sortir dans la vie, par de petits métiers”.

Selon les résultats d’une étude menée par l’Institut National de la Statistique (INS), au Cameroun, la moitié de la population féminine vit sous le seuil de pauvreté. Selon la même source, le taux d’occupation des femmes est de 68,1%. Ce qui rend vulnérable une bonne frange d’entre elles. En optant donc pour une formation de la gent féminine dans le but final de la rendre autonome, Harmonie Toujours Ensemble, veut résorber un problème réel. Et après une formation, “celles qui ont pu developper quelque chose, nous donnent un compte rendu dans lequel elles expliquent leur stratégie de vente et ce qu’elles ont eu comme retombées”, souligne Marguise Ndjoh.

La formation en maroquinerie du week-end dernier, n’est pas la première en matière d’autonomie financière des femmes et des filles, sous l’impulsion de Harmonie Toujours Ensemble. “C’est notre 3e édition de formation. On a commencé par celle en perlage, dans la ville de Yaoundé. La fois dernière ici à Douala, nous avons appris la fabrication des bracelets, des boucles d’oreilles et biens d’autres accessoires de beauté ou de décoration”, rappelle Marthe Carine Mpeck, la trésorière de l’association. Laquelle martèle qu’elle ne dépense plus assez d’argent pour s’offrir certains objets, car elle en fabrique désormais. Et ça aussi, c’est quelque chose de gagné.

Eric François Bekolo