Le samedi 2 août 2025, la ville historique de Foumban a accueilli une rencontre déterminante des forces politiques de l’opposition camerounaise. Organisée sous la bannière du « Mouvement Alliés et Citoyens Patriotes », cette réunion a rassemblé cinq candidats à la présidentielle du 12 octobre prochain, ainsi que plusieurs leaders politiques de premier plan. Leur objectif commun : désigner un candidat unique capable de porter l’alternative démocratique face au pouvoir en place.

Cette initiative reflète une prise de conscience collective au sein de l’opposition, longtemps fragmentée, que l’unité est indispensable pour espérer influer sur la scène politique nationale. La déclaration finale, portée par les responsables présents, insiste sur l’importance d’une « unité dans l’action » et d’une « nouvelle vision pour le Cameroun ». Ces principes visent à mobiliser les Camerounais autour d’un projet porteur d’espoir et de renouveau.

Le choix de Foumban, cité historique connue pour son riche héritage culturel, témoigne aussi d’une volonté d’ancrer cette dynamique dans le tissu régional et culturel du pays, au-delà des capitales politiques traditionnelles. Cette décentralisation de l’action politique participe à une meilleure représentativité des divers territoires dans la gouvernance démocratique.

Parmi les figures emblématiques présentes figuraient des noms forts de l’opposition camerounaise : Akéré Muna, ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme, Serge Espoir Matomba, candidat engagé, Jacques Bouhga-Hagbe, Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, Célestin Bedzigui et le professeur Prosper Nkou Mvondo. Leur convergence témoigne d’une volonté d’effacer les divisions passées pour porter un message commun.

Cependant, Maurice Kamto, ex président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) aujourd’hui investi par le Manidem et dont le sort est encore entre les mains du Conseil Constitutionnel,n’était pas présent. Son absence à cette concertation souleve des questions quant à la pleine unité de l’opposition. Ce hiatus pourrait illustrer des divergences stratégiques ou tactiques, mais n’entame pas pour autant la dynamique engagée à Foumban.

Les participants ont conclu en appelant les Camerounais à s’approprier pleinement ce rendez-vous électoral, en participant massivement au scrutin du 12 octobre 2025. Cette mobilisation citoyenne est perçue comme un levier essentiel pour impulser un changement politique significatif et durable.

Ainsi, la rencontre de Foumban ouvre une nouvelle page dans la vie politique camerounaise, mettant en lumière la force de la concertation et de l’engagement collectif. Les prochains mois seront décisifs pour transformer cette dynamique en résultats concrets, avec la désignation du candidat unique et la préparation de la campagne.

Yolande T