À l’heure où les villes africaines s’imposent comme des creusets de créativité, Yaoundé endosse pleinement son rôle de métropole culturelle francophone. Du 20 au 27 juillet 2025, la capitale camerounaise accueille la 6ᵉ édition du Grand Prix Francophilie des Médias (GPFM), porté par le Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun (RJ2C) et sa présidente fondatrice, la journaliste et promotrice culturelle G-Laurentine Assiga.

Fidèle à son ambition de valoriser les voix qui racontent les territoires francophones autrement, le GPFM 2025 se déploie autour du thème « Architecture et engagement citoyen »,amorcé lors d’un lancement symbolique au Musée National de Yaoundé. Dans ce cadre porteur de symboles patrimoniaux, le concours ouvre une scène à 43 finalistes  journalistes, blogueurs, créateurs de contenus  sélectionnés parmi plus de 150 candidatures issues de 11 pays. De la France, invitée d’honneur, à la Tunisie, en passant par la Côte d’Ivoire, la Mauritanie ou encore la RDC, cette diversité atteste d’une francophonie plurielle, vivante, et engagée.

Au-delà de la compétition, le GPFM se conçoit comme un véritable laboratoire d’idées. L’Institut Français du Cameroun, épicentre de l’événement, accueille parades culturelles, showcases artistiques, talks et forums thématiques. Celui du 23 juillet, modéré par Laurentine Assiga, a réuni des figures influentes telles qu’Evelyne Mengue à Koung (CRTV), Alain Blaise Batongue (Orange Cameroun) et Henri-Séverin Assembe (IHGTD), pour repenser les leviers d’autonomisation des professionnels de l’information culturelle dans un contexte de mutation numérique et économique.

En replaçant avec force le journalisme culturel au cœur des dynamiques urbaines, le Grand Prix Francophilie des Médias (GPFM) réaffirme sa vocation de boussole médiatique pour l’espace francophone. En articulant excellence professionnelle, diversité des récits et enracinement territorial, cette initiative fait émerger de nouvelles façons de penser la ville, l’information et la culture comme leviers conjoints de développement.

C’est pourquoi Cities Hebdo salue avec conviction cette démarche exemplaire, où la ville se fait à la fois scène, incubateur d’idées et catalyseur d’énergies créatives. Le GPFM démontre, édition après édition, que la culture n’est pas une simple vitrine, mais bien un moteur de transformation sociétale et d’innovation urbaine, apte à renforcer la cohésion, stimuler la participation citoyenne et réenchanter l’espace public.

Point d’orgue de cette 6ᵉ édition : la grande cérémonie de remise des prix, prévue le 27 juillet au Palais des Congrès de Yaoundé. Tapis rouge, gala d’excellence, prestations artistiques et discours inspirants viendront célébrer, dans un hommage vibrant, ces voix francophones qui, chaque jour, contribuent à bâtir un imaginaire commun, pluriel et engagé au service des territoires.

Ingrid Mbalmog