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Culture: Le paysage culturel Diy-Gid-Biy des monts Mandara inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO

La nouvelle a été officialisée le 11 juillet 2025 lors de la 47e session à Paris. Le site illustre parfaitement le pouvoir de l’alliance entre initiatives publiques et engagement communautaire dans la valorisation du patrimoine national.

Diy-Gid-Biy rallonge la liste des sites inscrits au patrimoine de l’Unesco, grâce à quinze ans d’actions concertées entre les autorités camerounaises et les populations Kirdi, gardiennes de traditions et d’un savoir-faire ancestral remarquable. Les terrasses agricoles en pierre sèche, témoignage vivant d’une architecture adaptée aux contraintes environnementales, incarnent la force des projets à dimension locale soutenus par l’État. Dr. Amadou Tafawa, directeur du Patrimoine culturel au Ministère des Arts et de la Culture, souligne que cette reconnaissance est « la consécration d’un travail de terrain soutenu par des politiques publiques ambitieuses ». Dans le cadre de la stratégie « Priorité Afrique », l’UNESCO consacre désormais 27% de son budget à des initiatives africaines, mettant ainsi en lumière l’importance des partenariats entre institutions internationales et acteurs locaux.

Les autorités régionales de Maroua, moteurs de cette dynamique, anticipent une hausse de 40% du tourisme culturel, avec des retombées économiques évaluées à 2,5 milliards FCFA par an. Ce succès repose sur une stratégie claire et participative : un plan de gestion décennal doté de 800 millions FCFA garantit la conservation durable du site, tandis que la formation de 150 guides locaux certifiés valorise les talents et l’emploi au niveau régional. Face aux défis posés par l’érosion et l’urbanisation croissante à Mokolo et Koza, les pouvoirs publics renforcent la sensibilisation communautaire et les dispositifs de contrôle foncier, démontrant que la préservation du patrimoine peut rimer avec développement urbain maîtrisé.

L’impact de l’inscription dépasse la simple reconnaissance culturelle. Les femmes Kirdi exploitent pleinement cette dynamique pour développer un artisanat authentique qui séduit les visiteurs internationaux, créant ainsi des revenus complémentaires durables. Par ailleurs, l’Université de Maroua adapte son offre académique en lançant un master en gestion du patrimoine mondial, formant une nouvelle génération de professionnels engagés. Cette réussite renforce également la diplomatie culturelle camerounaise, qui vise l’inscription de cinq nouveaux sites d’ici 2030, illustrant la capacité du pays à fédérer acteurs publics et privés autour d’objectifs communs de valorisation et de développement.

Cette inscription du paysage Diy-Gid-Biy au patrimoine de l’Unesco, qui intervient après celle du Ngondo, est un exemple inspirant d’initiative collective où les collectivités territoriales, l’État, les communautés locales et les partenaires internationaux s’unissent pour protéger et promouvoir un patrimoine vivant. Le prochain défi pour le Cameroun sera de poursuivre cette dynamique proactive, en identifiant et en accompagnant d’autres sites à fort potentiel, avec la même rigueur et le même engagement. Quel sera le prochain site camerounais à rejoindre cette prestigieuse liste, porté par la force des initiatives locales et la volonté politique ? Une aventure à suivre de près, qui illustre parfaitement la puissance d’une action coordonnée au service du développement culturel et économique.

Yolande T

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