À Douala, les mois de juillet et août sont marqués par des pluies abondantes, qui transforment les rues en rivières et rythment la vie urbaine. Pourtant, le mardi 8 juillet 2025, entre deux averses, une autre lumière a percé le ciel chargé de Bépanda : celle des voix, des rires et des couleurs de la 2ᵉ édition du Camp de Vacances Inclusif, porté par le Centre Multifonctionnel de Bépanda (CMB).

Organisé par la ville de Douala, ce camp va bien au-delà du simple loisir estival. Il incarne une vision : celle d’une ville où chaque enfant, quelles que soient ses différences, a droit à un espace pour apprendre, rêver et s’exprimer. L’inclusion y est concrète. Elle se traduit par des ateliers adaptés, des animateurs formés à l’écoute et des espaces pensés pour que chacun s’y sente légitime. Chant, théâtre, danse, peinture… l’art devient ici un langage commun, sans hiérarchie ni jugement, où la singularité de chaque enfant est une richesse.

Mais le camp ne s’arrête pas là. Chaque semaine, des sorties de découverte urbaine sont organisées : musée doual’art, Musée Maritime, siège de la Communauté Urbaine, Palais de Culture Sawa… Pour de nombreux participants, c’est la première rencontre avec ces lieux symboliques. Une manière forte de leur dire : “Cette ville est aussi la vôtre.” Ce que porte la ville de Douala à travers cette initiative est rare. Il ne s’agit pas simplement d’un programme social, mais d’une politique de dignité. Un engagement durable, où la vulnérabilité n’est pas une faiblesse, mais un point d’appui pour construire du lien, du sens, et de l’avenir.

Alors que la pluie continue de tomber sur la ville, une autre force germe dans les salles du CMB : la confiance. Celle des enfants, des équipes, et d’une ville qui croit en toutes ses voix, même les plus fragiles. En misant sur l’humain, Douala trace une voie inspirante pour d’autres villes. Une ville, un centre, une volonté : que nul ne reste au seuil de l’espérance.

Danielle Hélène Ngondjo