Quelques jours seulement après l’intoxication alimentaire survenue le 24 juin 2025 dans un quartier de Douala, l’heure est enfin au soulagement. Ce dimanche 29 juin, la dernière patiente admise à l’hôpital Laquintinie a quitté l’établissement, marquant ainsi la fin officielle de la prise en charge hospitalière liée à cet incident qui avait suscité une vive émotion dans la population.

Pour mémoire, plusieurs personnes avaient eu des malaises, après avoir consommé des galettes produites dans une boulangerie artisanal à New-Bell, un quartier populeux de Douala 2e. L’incident avait entraîné une vague d’admissions en urgence dans plusieurs formations sanitaires de la ville. Très rapidement, les autorités sanitaires ont déclenché une réponse coordonnée, mobilisant les compétences et les ressources de plusieurs établissements : l’hôpital Laquintinie, en première ligne, a pu compter sur la collaboration active de l’hôpital de district de la Cité des Palmiers, du centre médical de référence, ainsi que sur l’intervention déterminante des équipes du SAMU, comme le rappelait déjà Cities Hebdo dans son édition du mercredi 25 juin.

Une prise en charge exemplaire, fruit d’une coordination réactive

Dès les premières heures, les structures de santé concernées ont fait preuve d’une grande réactivité. Grâce à la complémentarité de leurs expertises et à une gestion rigoureuse des cas, la quasi-totalité des patients ont pu être pris en charge rapidement, évitant toute aggravation majeure. Les efforts conjugués des médecins, infirmiers, personnels d’accueil, techniciens de laboratoire et logisticiens ont permis d’assurer un accompagnement médical et psychologique de qualité. L’efficacité observée dans cette riposte sanitaire témoigne de la montée en puissance des dispositifs de coordination entre hôpitaux publics à Douala, notamment dans les contextes d’urgence. L’hôpital Laquintinie, figure de proue du système hospitalier de la capitale économique, a une fois de plus démontré sa capacité à se mettre au service de la communauté, avec rigueur, écoute et humanité.

Une sortie qui vaut mille symboles

La sortie, ce 29 juin, de la dernière patiente hospitalisée à la suite de l’intoxication alimentaire du 24 juin, est bien plus qu’un simple fait médical. Elle incarne l’aboutissement réussi d’un effort collectif, coordonné dans l’urgence, porté par le dévouement, le professionnalisme et l’esprit de solidarité de tout un réseau de soins. Cette image  celle d’une patiente quittant enfin l’hôpital Laquintinie, en bonne santé  résonne comme un message puissant et rassurant : dans l’adversité, Douala sait faire front, avec méthode, compétence et humanité. C’est aussi une invitation à regarder au-delà des projecteurs : vers ces femmes et ces hommes de l’ombre, soignants, logisticiens, agents d’accueil, techniciens, qui chaque jour rendent possible l’espoir et la guérison. C’est leur engagement discret mais décisif qui donne tout son sens à cette sortie.

Au sortir de cette épreuve, il convient de retenir qu’à Laquintinie comme dans les centres de santé partenaires, la santé publique s’écrit chaque jour avec engagement. Aujourd’hui, c’est une page qui se tourne  mais aussi une promesse renouvelée : celle d’un système de santé de plus en plus proche des citoyens, réactif et solidaire.

Danielle Hélène Ngondjo