À l’occasion de la troisième édition des Journées de l’Urbanisme, la capitale économique du Cameroun convoque institutions, professionnels du bâti et citoyens pour réfléchir à un nouveau modèle de développement urbain. Organisé le 10 juin 2025 à la Maison du Parti de Bonanjo, cet événement vise à renforcer le respect des règles d’urbanisme et à améliorer durablement le cadre de vie.

Dans un contexte marqué par une urbanisation rapide et souvent désordonnée, Douala, capitale économique du Cameroun, entend reprendre la maîtrise de son développement urbain. À travers les Journées de l’Urbanisme, la ville pose les bases d’une gouvernance territoriale fondée sur la concertation, le respect des règles d’aménagement et la responsabilité partagée. Cette troisième édition s’inscrit dans une démarche résolument participative et prospective, où chaque acteur, institutionnel, privé ou citoyen est appelé à contribuer activement à la construction d’une ville plus vivable, plus inclusive et plus résiliente. C’est une invitation à repenser collectivement l’avenir de Douala, en plaçant l’humain et l’environnement au cœur des priorités urbaines.

Imaginer, penser, bâtir… ensemble

Imaginez une ville où chaque habitant se sent acteur de son quotidien, où les quartiers respirent l’harmonie entre fonctionnalité, esthétique et inclusion, où l’urbanisme devient un levier de qualité de vie. C’est précisément dans cette dynamique que s’inscrit la troisième édition des Journées de l’Urbanisme de Douala (JUD), lancée ce 10 juin 2025 à la Maison du Parti de Bonanjo, sous la présidence du gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Placée sous le thème : « Respect des règles d’urbanisme et amélioration du cadre de vie à Douala : comment agir ensemble pour une ville attractive et émergente ? », cette édition réunit décideurs publics, entreprises du secteur, urbanistes, architectes et représentants de la société civile pour construire, ensemble, une vision partagée de la ville de demain.

Une vision collective pour un développement harmonieux

Pour BEP a Ikoue, Coordonnateur du Guichet Unique de Facilitation des Actes d’Urbanisme, ces journées représentent plus qu’un rendez-vous technique : elles sont une agora d’intelligence collective. Il a insisté sur l’importance de penser l’urbanisme dans une logique de co-construction, où chaque acteur a son rôle à jouer. Un appel soutenu par le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, qui a exhorté à voir le respect des règles non comme une contrainte, mais comme un fondement du vivre-ensemble et de la durabilité urbaine. Construire une ville agréable, verte et inclusive nécessite, selon lui, une coopération active entre les autorités, les experts et les citoyens. Le maire de la ville, Dr Roger Mbassa Ndinè, a quant à lui rappelé que l’urbanisme ne peut être réduit à une prérogative municipale : « C’est une vision commune, un projet de société que nous devons construire collectivement ».

Des solutions innovantes pour un avenir durable

Cette édition marque un tournant stratégique avec l’annonce de la révision du plan d’occupation des sols (POS), un outil essentiel de planification arrivé à expiration. Cette actualisation permettra de mieux intégrer les enjeux contemporains tels que la mobilité, la transition écologique, l’équité d’accès aux services et la résilience climatique. Autre point fort : l’invitation faite aux architectes et urbanistes à réintégrer la culture locale dans leurs projets, pour favoriser un urbanisme d’ancrage, en phase avec l’identité de Douala. Le maire a insisté sur l’appropriation citoyenne de l’espace urbain, encourageant chacun à se sentir copropriétaire de la ville, et non simple spectateur de son évolution.

Vers un avenir urbain à visage humain : Douala repense sa gouvernance

Les Journées de l’Urbanisme de Douala (JUD) s’imposent comme un levier concret de transformation territoriale. En mobilisant pouvoirs publics, secteur privé et société civile, elles traduisent une volonté claire : faire de Douala une ville qui maîtrise sa croissance, en conciliant développement économique, justice spatiale et durabilité. Portées par une nouvelle conscience collective, les JUD inaugurent un modèle de gouvernance plus inclusif, où la ville devient actrice de sa propre mutation et les citoyens, des moteurs du changement.

Il conviendrait donc de dire que, si l’édition 2025 marque l’ouverture de nouveaux chantiers, elle symbolise avant tout l’entrée dans une phase de transition urbaine structurée, où l’urbanisme s’articule désormais autour de trois piliers : cohérence, participation et responsabilité. Le chemin reste exigeant, mais un cap est fixé, celui d’un engagement collectif, posé désormais comme fondement d’une gouvernance urbaine renouvelée.

Yolande T