JEICOM 2025 : Des communes en première ligne pour transformer les territoires
« Concrétiser des partenariats, implémenter des projets dans les territoires » autour de ce thème mobilisateur, la 3e édition des Journées Économiques Internationales des Communes (JEICOM) a confirmé son rôle de levier stratégique pour les collectivités locales. Du 2 au 4 juin 2025, au Palais des Congrès de Yaoundé, communes, villes, partenaires techniques et investisseurs ont uni leurs forces pour penser, financer et surtout mettre en œuvre le développement local.
Dans un contexte de plus en plus exigeant urbanisation rapide, pression démographique, changement climatique les communes camerounaises s’imposent comme des actrices majeures du contrat social. Chargées de garantir l’accès aux services de base, de favoriser la cohésion sociale et de stimuler les économies locales, elles se retrouvent en première ligne… sans toujours disposer des moyens nécessaires.
Le président des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC), Augustin Tamba, l’a rappelé : la décentralisation ne peut plus rester un principe abstrait. Elle doit devenir un outil quotidien, doté de ressources, de compétences et d’initiatives visibles.
Dès l’ouverture officielle par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, le ton était clair : JEICOM dépasse désormais le cadre du forum pour devenir une véritable plateforme d’engagements territoriaux. Ateliers sectoriels, démonstrations technologiques, rencontres B2B, échanges entre territoires africains autant de formats orientés vers l’action. L’agriculture à haute valeur ajoutée, l’économie circulaire, le tourisme local et la transition numérique sont apparus comme des leviers centraux de cette édition.
Ce dynamisme n’a de sens que s’il débouche sur des partenariats concrets et des mécanismes de co-investissement durables. L’objectif est clair : faire des communes non plus de simples guichets, mais les maîtresses d’œuvre du développement local, porteuses d’une croissance inclusive et résiliente.
Car si aujourd’hui les communes montent sur le devant de la scène, elles aspirent désormais à écrire elles-mêmes le futur du territoire. À une condition : que les engagements prennent racine et se traduisent en projets ancrés dans le temps.
Et si l’avenir du Cameroun se décidait, non plus depuis le sommet, mais depuis la base ?
By Cities Hebdo