Et si l’avenir de Douala se dessinait à travers ses infrastructures portuaires ? Le 28 mai 2025 marque un tournant stratégique pour le Port autonome de Douala (PAD), qui engage une modernisation d’envergure en partenariat avec AFG Bank. Une initiative structurante, aux retombées multiples pour la ville, ses habitants et l’ensemble de la sous-région.

Cette mutation s’inscrit dans une dynamique claire portée par Cyrus Ngo’o, le Directeur Général du PAD dont l’ambition est de faire du port un moteur de compétitivité et un levier de développement territorial. À la clé, un financement de 147 millions d’euros débloqué par AFG Bank pour la première phase de construction d’un terminal mixte vraquier de 900 mètres linéaires sur la rive droite du Wouri. « Ce financement reflète une confiance forte dans notre stratégie, et souligne l’importance du PAD dans le renforcement des chaînes logistiques régionales » , affirme Cyrus Ngo’o.

Soutenu par le Président Paul Biya, ce projet bénéficie d’un appui institutionnel décisif, ayant permis de lever les principaux verrous administratifs et de sécuriser les garanties étatiques indispensables à sa concrétisation. Cette volonté politique affirmée ancre le projet dans la stratégie nationale de modernisation des infrastructures et d’intégration régionale. Pour Léon Koffi, président du conseil d’administration d’AFG Holding, « il ne s’agit pas simplement d’investir dans une infrastructure, mais de s’associer à une vision ambitieuse, porteuse d’un modèle de développement urbain durable, inclusif et générateur de valeur partagée, tant pour les acteurs économiques que pour les populations locales ».

La première phase du projet, financée à hauteur de 96,4 milliards de FCFA remboursables sur neuf ans, intègre des composantes structurantes : aménagement de 12 hectares de terre-plein, construction d’un quai de 450 mètres, bâtiments logistiques, silos, voies ferrées et systèmes de sécurité avancés. Une infrastructure pensée pour accueillir des navires de grande capacité, fluidifier le transit des marchandises et améliorer la connectivité avec les pays enclavés comme le Tchad et la Centrafrique.

Toutefois, l’impact de cette transformation dépasse les enjeux techniques. Près de 2 000 emplois directs et indirects devraient être générés, avec des effets multiplicateurs sur les petites et moyennes entreprises locales. Pour de nombreux observateurs de, ce chantier est porteur d’espoir, surtout pour les jeunes à la recherche de perspectives concrètes. Le projet incarne une nouvelle manière de penser l’aménagement portuaire : au croisement de la performance logistique, de la cohésion sociale et de l’ambition urbaine. L’engagement d’AFG Bank à financer également les phases 2 et 3 garantit une continuité stratégique dans l’évolution du PAD, qui s’impose désormais comme un acteur structurant du développement régional.

En conjuguant innovation, expertise locale et partenariats solides, le Port autonome de Douala s’inscrit dans une dynamique résolument transformatrice. Au-delà de ses quais, c’est toute une ville qui se réinvente : plus connectée, plus attractive, plus résiliente. Un modèle inspirant, pour Douala et au-delà, dans une Afrique en pleine redéfinition de ses infrastructures au service de ses populations.

By Cities Hebdo