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Journées de l’Entreprise Édition 2 : Douala mise sur l’intelligence collective pour relancer son économie locale

Comment transformer les défis économiques d’une métropole en opportunités durables, inclusives et partagées ? C’est autour de cette question centrale que s’est tenue, du 22 au 24 mai 2025 à la Salle des fêtes d’Akwa à Douala, la 2ᵉ édition des Journées de l’Entreprise un rendez-vous désormais incontournable pour repenser l’économie locale à l’aune de l’intelligence collective et du dialogue territorial.

Dans un contexte de transition profonde, marqué par des crises économiques récurrentes, l’événement s’est affirmé comme un catalyseur d’initiatives concrètes, porté par une dynamique d’intelligence collective. Exit les discours convenus : place à l’écoute active, aux alliances locales, et à la co-construction de solutions ancrées dans les réalités du terrain. Véritable laboratoire d’innovation territoriale, cette édition a montré que Douala entend assumer pleinement son rôle de capitale économique, résolument tournée vers une économie de proximité, inclusive, solidaire et résiliente. Un catalyseur de solutions ancrées dans le réel.

Une réponse urgente face à des transitions multiples

À l’heure où les mutations économiques, sociales et environnementales s’accélèrent, les Journées de l’Entreprise ont proposé une réponse audacieuse : faire de l’intelligence collective un levier de transformation. Le chômage des jeunes, l’informalité persistante, les tensions liées aux transitions écologiques et numériques appellent des réponses locales, co-construites avec ceux qui vivent ces réalités au quotidien. Cette édition a inversé les logiques descendantes : il ne s’agissait plus de faire « appliquer » les politiques publiques, mais de faire « remonter » les besoins du terrain vers les décideurs. Pour les organisateurs, toute relance économique durable passe par un fort ancrage territorial. L’événement a donné la parole à des profils longtemps marginalisés : jeunes porteurs de projets, artisans des quartiers, coopératives rurales, startups émergentes. Tous ont pu exprimer leurs besoins, leurs freins, et leurs propositions. Ce changement de posture a marqué un tournant salué unanimement.

Un dialogue inédit entre institutions et économies réelles

L’un des apports majeurs de cette édition réside dans la qualité du dialogue engagé entre institutions publiques et acteurs économiques locaux. Panels croisés, ateliers participatifs, groupes de travail thématiques : les formats choisis ont permis une mise en résonance des expertises institutionnelles et des vécus de terrain. Ce rapprochement a mis en lumière des verrous structurels souvent ignorés des politiques classiques. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’un cadre de discussion permettait d’aborder sans filtre les défis liés à la fiscalité, au financement, à la formation ou à l’accès aux marchés publics. La transparence et l’écoute ont été saluées par les participants. Un entrepreneur du secteur agroalimentaire confiait : « Pour une fois, on ne nous a pas demandé de nous adapter à des modèles figés. On nous a demandé ce dont nous avions vraiment besoin pour avancer. » Cette approche horizontale a renforcé la légitimité de l’événement comme espace d’élaboration partagée de politiques économiques durables.

Des dynamiques concrètes et des alliances durables en gestation

Au-delà des échanges, cette 2ᵉ édition s’est distinguée par sa capacité à faire émerger des perspectives d’action concrètes à moyen terme. Plusieurs initiatives structurantes ont été esquissées : création d’un fonds local d’innovation urbaine pour financer des projets à fort impact social, structuration d’un réseau de mentors intergénérationnels pour accompagner les jeunes entrepreneurs, intégration de la formation professionnelle dans les dispositifs municipaux pour les jeunes en situation de décrochage. Ces pistes ont été formulées collectivement, à partir d’expériences vécues et d’expertises croisées. Par ailleurs, de nouveaux partenariats ont été signés entre municipalités, incubateurs, établissements de formation et associations citoyennes. Ces alliances, ancrées dans le réel, posent les bases d’une gouvernance économique renouvelée, au service des dynamiques locales. Une preuve que, pour Douala, l’innovation se veut pragmatique, inclusive et orientée vers l’impact.

En assumant pleinement son rôle de laboratoire économique, Douala démontre qu’une relance inclusive, co-construite et ancrée dans les réalités locales est non seulement possible, mais porteuse d’impact durable. Un modèle inspirant pour les métropoles africaines en quête de résilience partagée, de gouvernance renouvelée et d’initiatives ancrées dans la proximité. Une trajectoire certes audacieuse, mais une trajectoire exemplaire, et porteuse d’espoir à saluer qui renforce la position de la ville comme le laboratoire de l’école nationale.

By Cities Hebdo

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