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Dschang-Casablanca : Un pont africain pour l’innovation urbaine et l’action locale

À l’heure où les villes africaines cherchent des réponses audacieuses aux défis de l’urbanisation, la coopération décentralisée s’impose comme un levier stratégique à cette ambition. La participation de la Commune de Dschang au 8e Forum International des Villes Intelligentes de Casablanca, les 21 et 22 mai 2024, marque une avancée significative dans la consolidation des relations entre le Cameroun et le Maroc autour d’un idéal commun : faire des villes des moteurs d’innovation inclusive et de transformation durable.

C’est dans cette dynamique que M. Jacquis Gabriel KEMLEU TCHABGOU, Maire de Dschang, a représenté le Cameroun en tant qu’émissaire personnel de M. Augustin Tamba, Président des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC). Cette présence stratégique a permis de faire rayonner non seulement les initiatives de la Commune de Dschang, mais aussi les ambitions de l’ensemble des 374 collectivités territoriales décentralisées du Cameroun.

Des échanges au service d’un partenariat structurant

En tant qu’intervenant au panel de haut niveau, M. Kemleu a exposé la vision camerounaise des villes intelligentes, en l’ancrant dans les réalités locales tout en les confrontant aux meilleures pratiques mondiales. Cette intervention s’inscrit pleinement dans la volonté du chef de l’État, S.E. Paul Biya, de promouvoir une décentralisation résolument tournée vers l’innovation, la coopération sud-sud et la valorisation des intelligences territoriales. Par ailleurs, les rencontres bilatérales avec des figures majeures telles que le Vice-président du Conseil de la Ville de Casablanca, la Consule de France à Rabat et le Président de la Région de Casablanca ont jeté les bases d’un partenariat structurant. Ces échanges ont permis de dessiner les contours d’une coopération technique et politique qui dépasse les simples intentions diplomatiques pour s’inscrire dans des perspectives d’actions concrètes : projets conjoints d’aménagement urbain, mobilité intelligente, énergies renouvelables, formation des cadres municipaux et partage d’expertise en gouvernance locale.

Une diplomatie des territoires tournée vers les résultats

Au-delà du symbole, cette mission ouvre une nouvelle ère dans les relations entre collectivités africaines. Elle redéfinit la place des villes secondaires dans la diplomatie territoriale, souvent dominée par les grandes métropoles. En effet, Dschang s’affirme ici non seulement comme un acteur crédible, mais aussi comme un relais innovant de la coopération panafricaine. De plus, cette collaboration renforce la visibilité du Cameroun à l’international et annonce déjà des prolongements stratégiques : la participation confirmée de délégations marocaines aux prochaines Journées de l’Innovation et des Communications (JEICOM25), prévues à Yaoundé en juin prochain, constitue un exemple tangible de l’impact immédiat de cette synergie.

Des retombées attendues pour les territoires et les citoyens

Les bénéficiaires directs de cette initiative sont nombreux : élus locaux, agents municipaux, startups urbaines, jeunes entrepreneurs, femmes actrices de changement, mais aussi les habitants eux-mêmes qui profiteront, à moyen terme, d’un meilleur accès aux services urbains. En renforçant les capacités institutionnelles et en ouvrant de nouveaux canaux de financement et d’innovation, ce partenariat pose les fondations d’un développement urbain intelligent, centré sur les besoins réels des citoyens.

Un leadership local affirmé et partagé

Enfin, cette participation illustre la montée en puissance d’un leadership municipal camerounais résolument tourné vers l’action et l’ouverture. Dschang, en tant que ville-pilote, devient un laboratoire à ciel ouvert de politiques urbaines innovantes, démontrant que le changement se construit aussi depuis les territoires, avec vision, audace et coopération.

Ainsi, le pont tissé entre Casablanca et Dschang n’est pas qu’un symbole : il est la matérialisation d’un futur où les villes africaines, grandes ou moyennes, s’appuient les unes sur les autres pour bâtir ensemble des modèles durables et résilients.

Chrystelle Mbiranga

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