L’intronisation du pape Léon XIV, le 18 mai 2025, sur la Place Saint-Pierre de Rome, fut un événement chargé de symboles spirituels, mais aussi diplomatiques. Aux premières loges, une délégation camerounaise représentait le pays et, avec lui, la ville de Yaoundé, cœur politique, religieux et culturel du Cameroun. Cette présence traduit l’importance des villes africaines dans les dialogues mondiaux, entre foi, diplomatie et rayonnement international.

Alors que les cloches de la basilique Saint-Pierre résonnaient dans tout Rome, le Cameroun  par la voix de ses représentants  participait à un moment fondateur de l’Église catholique universelle. Au cœur de cette cérémonie d’intronisation du pape Léon XIV, c’est tout un pays, et en particulier la capitale Yaoundé, qui a été symboliquement représentée. Une présence à haute portée spirituelle, mais aussi diplomatique.

Conduite par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, la délégation camerounaise portait les messages d’un État attaché à ses traditions chrétiennes, mais également engagé dans le dialogue interreligieux et la coopération avec le Saint-Siège. À travers elle, c’est aussi la ville de Yaoundé, foyer d’institutions religieuses majeures, de cathédrales historiques et de centres de formation ecclésiastiques, qui brillait sur la scène romaine.

Dans son homélie, le pape Léon XIV a insisté sur la nécessité d’un monde plus fraternel et réconcilié. Des mots qui trouvent un écho direct dans les efforts menés dans des villes comme Yaoundé, où les autorités locales et religieuses travaillent main dans la main pour construire des espaces de paix, de cohésion et de vivre-ensemble. La capitale camerounaise, traversée par des enjeux de cohabitation sociale et culturelle, est un microcosme de cette quête d’unité évoquée par le Saint-Père.

Cet événement mondial rappelle que les villes africaines ont désormais un rôle diplomatique à jouer, non seulement à travers leurs institutions nationales, mais aussi par leur dynamisme religieux, culturel et citoyen. La participation camerounaise à cette messe inaugurale illustre l’émergence d’une diplomatie territoriale, où la spiritualité devient vectrice de rayonnement et de dialogue global.

L’intronisation du pape Léon XIV aura été bien plus qu’un rituel religieux : c’était un moment de reconnaissance pour des territoires comme Yaoundé, qui, loin des projecteurs habituels, affirment leur présence sur la carte mondiale de la foi, du dialogue et de l’engagement. Cities Hebdo y voit le signal d’une Afrique urbaine qui sait désormais conjuguer spiritualité et influence diplomatique.

Yolande T