8 Mars 2025 : Des bagarres en série au menu des réjouissances à Douala
La célébration samedi dernier de la journée internationale des droits de la femme, a été marquée par des cas de violence au cours desquels les personnes de sexe dit faible, ont été auteures et victimes. A chaque fois, il a fallu l’intervention des éléments des forces de maintien de l’ordre pour ramener le calme, avec par moment des interpellations s’étant soldées par une garde à vue des protagonistes.
A chaque 8 Mars à Douala, suffit son lot de faits divers. La 40e édition que l’on a célébré cette année 2025, ne fait pas exception de cette règle non écrite. En effet, samedi dernier, lors des réjouissances liées à la journée internationale des droits de la femme dans la métropole économique du Cameroun, divers cas de bagarre, ont été enregistrés. Si plusieurs de ces rixes ont pour dénominateur commun le pagne de la circonstance, il reste que chacune d’elle a sa particularité.
Au carrefour Ndokoti, c’est un soupçon de taper-dos (expression rendue célèbre par le groupe de musique Magic Système, pour faire allusion à ces comportements d’homme ou femme qui entretient une relation secrète coupable avec le/la partenaire de son/sa proche), qui a est à l’origine de la bagarre. Selon les témoignages, une dame prenant un pot avec ses copines, invite son amant à les rejoindre. Ce dernier arrive sur les lieux. Il est bien accueilli. Par la suite, il prend le relai en offrant des tournées de bières et en arrosant de billets de banque, les meilleures danseuses. Pendant que sa partenaire se défoulait sur la piste de danse, elle surprend une de ses copines lui remettant son numéro de téléphone.
La tension monte entre elles et les autres prennent partie pour l’une comme pour l’autre. Une bagarre éclate entre les deux camps. Elle se solde par deux cas de blessures légères, des bouteilles cassées et l’interpellation des bagarreuses par les éléments de la gendarmerie et de la police. Les dames vont être remises en liberté le lendemain vers 10 heures, après avoir été en garde à vue.
A Bonabéri dans le 4e arrondissement, c’est la découverte d’une supercherie qui est venu jouer les trouble-fête. Tout part du fait qu’un homme de 52 ans, achète un pagne du 8 Mars 2025, qu’il divisé en deux parts d’égales dimensions. Arrivé à la maison, il remet une part à son épouse, en lui promettant d’envoyer l’autre part à sa mère se trouvant à Souza. La dame se proposant de faire acheminer le pagne à sa belle-mère par un conducteur. L’homme refuse en prétendant que son cadet va se charger de porter l’étoffe à leur maman.
Des jours plus tard, la dame ayant constaté que le pagne alors contenu dans un plastique particulier, a disparu de la maison. Elle contacte sa belle-mère et elle apprend que le colis n’est pas parvenu à qui de droit. En allant remettre sa part de tissu à une couturière, elle y reconnaît le plastique dans lequel se trouvait la part réservée à la mère de son époux qui pourtant jure avoir envoyé le paquet à sa génitrice. Or en réalité, il n’en est rien. Monsieur avait plutôt remis l’autre moitié à une copine. Ayant découvert la tromperie, le soir du samedi 8 Mars la dame invite ses copines au même snack où se trouvent déjà sa rivale de l’ombre et ses compagnones. La provocation ne tarde pas à s’en suivre et la tension monte. Les deux camps déclenchent une bagarre à laquelle les forces de sécurité mettent fin.
Pendant qu’à Ndokoti et Bonabéri il y a eu bagarre générale, à Deido ce sont les personnes de sexe dit faible qui ont uni leur force contre un homme. Le crime de l’infortuné, c’est d’avoir osé mettre la main sur sa copine, au motif qu’il lui a acheté le pagne, et elle a choisi ce samedi soir, d’aller se réjouir avec ses amies, plutôt qu’avec lui. Il a été sauvé grâce à la prompte intervention des forces de maintien de l’ordre. Sa copine a été interpellée, puis remise en liberté peu après.
Suzanne Nzima