Sommet Finance en Commun 2025 : Les villes africaines au cœur des préoccupations
Depuis le 26 février, Le Cap accueille la cinquième édition du Sommet Finance en Commun, réunissant les banques publiques de développement et leurs partenaires pour repenser les modèles de financement du développement. Jusqu’au 28 février, plus de 2 000 acteurs échangent sur les stratégies et solutions permettant d’accélérer une croissance durable et inclusive. Ce sommet constitue une tribune essentielle pour adapter les mécanismes financiers aux réalités africaines et attirer des investissements à fort impact social.
L’urgence d’un financement adapté aux besoins des villes africaines
L’urbanisation rapide impose aux villes africaines une transformation en profondeur de leurs infrastructures, de la gestion des services essentiels et des politiques de résilience climatique. Pourtant, malgré leur rôle moteur dans le développement économique du continent, elles peinent à mobiliser les financements nécessaires. Manque d’infrastructures, dépendance aux capitaux extérieurs et gouvernance financière fragile freinent leur essor et limitent leur capacité d’innovation. Face à ces défis, le sommet met en lumière trois leviers stratégiques : des infrastructures résilientes, intégrant des solutions durables et adaptées aux enjeux climatiques ; une transformation digitale, essentielle pour moderniser la gestion urbaine et optimiser l’accès aux services ; et une finance plus accessible, via des outils tels que le financement mixte, les obligations vertes et les partenariats public-privé.
Réformer l’architecture financière mondiale pour débloquer les investissements au profit de l’Afrique
Les mécanismes de financement internationaux restent peu adaptés aux spécificités africaines, limitant l’accès aux capitaux pour des projets pourtant cruciaux. Le sommet plaide pour une révision des critères d’octroi des financements, souvent trop rigides, afin de mieux prendre en compte les réalités locales. Encourager des instruments financiers innovants, tels que les fonds de garantie, les obligations municipales et les financements climat, pourrait diversifier les sources de financement. Par ailleurs, renforcer le cofinancement entre secteurs public, privé et institutions de développement apparaît comme une solution clé pour accélérer la mise en œuvre de projets structurants.
Bien que le sommet ait identifié des solutions viables, l’enjeu majeur reste leur mise en œuvre. Les villes africaines possèdent un potentiel considérable. Mais leur avenir dépend des choix stratégiques, des réformes ambitieuses et d’une mobilisation coordonnée des acteurs publics et privés. Il est crucial de traduire les engagements en actions concrètes en adaptant les modèles de financement, en investissant dans des infrastructures durables et en intensifiant la coopération. L’avenir des villes africaines se joue maintenant et ne peut attendre.
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