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TRIBUNE LIBRE/ Les dérives de la gestion de l’énergie au Cameroun : Injustices et discriminations d’Eneo à Douala

L’accès à l’électricité est un droit fondamental pour les Camerounais, indispensable au développement économique et social du pays. Pourtant, la gestion de l’énergie, notamment par Eneo, suscite de nombreuses préoccupations. À Douala, les coupures d’électricité imprévues et mal justifiées plongent les habitants, en particulier ceux de Bépanda Omnisports, dans un climat de mécontentement et de frustration. Ces coupures, souvent sans avertissement et en dehors des horaires établis dans les plannings de délestage, créent un sentiment d’injustice, mettant en question la fiabilité du service public de l’électricité.

L’incohérence dans l’application des délestages : Du deux poids, deux mesures

En tant que responsable de la distribution de l’électricité au Cameroun, Eneo est censée respecter un planning de délestage préétabli, avec une communication préalable aux usagers. Pourtant, à Bépanda Omnisports, les coupures sont fréquentes, imprévues, et sans explication satisfaisante. Certaines coupures surviennent en dehors des périodes annoncées, tandis que d’autres ne sont même pas communiquées. Ce non-respect des plannings fragilise la confiance des citoyens envers Eneo et suscite de nombreuses interrogations sur les pratiques de l’entreprise.

Si des raisons techniques, telles que la gestion de la demande ou des défaillances sur le réseau, sont parfois avancées, elles ne suffisent pas à justifier la fréquence de ces coupures ni l’absence de mesures préventives. Il semble également que certains quartiers, comme Bépanda Omnisports, soient plus souvent affectés par ces coupures, suggérant une gestion inégale du service public d’électricité.

Les conséquences des coupures imprévues sur les populations

Les coupures non planifiées ont un impact considérable sur la vie quotidienne des habitants et des entreprises. Dans un contexte déjà difficile, elles perturbent les commerces, les écoles, les hôpitaux et d’autres services essentiels, entraînant des pertes économiques et une détérioration du bien-être des citoyens. L’absence d’information préalable amplifie la frustration des usagers, qui ne comprennent pas les raisons de ces interruptions récurrentes et non annoncées.

Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’elle semble résulter d’une gestion défaillante du réseau, associée à une communication insuffisante de la part d’Eneo. Bien que des efforts aient été engagés pour moderniser le réseau, les problèmes de maintenance et de gestion de la distribution d’électricité à Douala persistent, affectant ainsi la qualité du service.

Est-ce un problème de compétence ou de la mauvaise foi manifeste ?

Les causes de ces coupures non planifiées suscitent des interrogations légitimes. S’agit-il d’une gestion inefficace du réseau ou d’une volonté délibérée d’Eneo de minimiser ses échecs et manipuler l’opinion publique ? Certains estiment que la situation résulte de lacunes dans la gestion des infrastructures, tandis que d’autres dénoncent une mauvaise foi de l’entreprise, qui ne déploie pas suffisamment d’efforts pour résoudre les problèmes structurels du réseau.

Il apparaît que cette crise résulte d’une combinaison de mauvaise gestion, de manque de transparence et d’une communication défaillante de la part d’Eneo. Une meilleure organisation des plannings de coupure, un investissement accru dans la modernisation des infrastructures et une communication plus claire avec les citoyens pourraient contribuer à réduire ces coupures intempestives et restaurer la confiance des usagers.

Les moyens d’action pour les ctoyens face à Eneo

Les citoyens doivent comprendre qu’ils disposent de droits en tant que consommateurs d’électricité. Selon la réglementation camerounaise, Eneo est tenue de respecter les horaires de coupure et d’informer les usagers en cas d’interruption imprévue. Il est également prévu selon les procédures mises en place par Eneo elle même que la résolution d’une panne impromptue ne doit excéder deux heures. Passer ce délai, le consommateur a le droit de faire des réclamations. Surtout que en cas de non-respect de ces engagements, les populations peuvent saisir les autorités et institutions compétentes, telles que l’Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARSEL) ou la Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité (CREG), une institution à créer si elle n’existe pas encore.

Dans les cas où les démarches administratives auprès d’Eneo n’aboutissent pas, les citoyens peuvent se tourner vers les tribunaux pour obtenir réparation. Les associations de consommateurs, telles que la FOCACO ou le Réseau National des Consommateurs, peuvent également jouer un rôle important en exerçant des pressions sur l’entreprise pour qu’elle respecte ses obligations envers les usagers.

Pistes de solution pour les populations victimes de la désinvolture d’Eneo

Face à ces coupures répétées, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Les habitants peuvent recourir à des alternatives temporaires telles que les générateurs ou les panneaux solaires. Toutefois, cela ne doit en aucun cas exonérer Eneo de ses responsabilités. L’entreprise doit garantir un accès fiable à l’électricité en toutes circonstances, conformément à ses obligations.

Il est également crucial que les populations se mobilisent pour exiger plus de transparence et de rigueur de la part d’Eneo. Une meilleure gestion des infrastructures, des prévisions réalistes des coupures et une communication proactive sur les raisons des interruptions sont des éléments clés pour améliorer la situation.

Une responsabilité partagée dans l’amélioration du service public de l’électricité

La gestion de l’électricité au Cameroun, et particulièrement à Douala, doit être alignée avec les objectifs de développement durable et de bien-être des citoyens prônés par le gouvernement. La vision du Président de la République, axée sur l’amélioration des conditions de vie et du bien-être de tous les Camerounais, ne peut être réalisée sans une gestion efficace et transparente de l’énergie. Les coupures intempestives et injustifiées à Bépanda Omnisports, comme ailleurs, ne doivent pas constituer un frein à cette ambition collective.

Dans ce contexte, Eneo, en tant qu’acteur clé de la distribution d’électricité, a la responsabilité de mettre en œuvre une politique respectueuse des citoyens, en ligne avec les aspirations du gouvernement. Les autorités et l’entreprise doivent travailler main dans la main pour instaurer un service de distribution d’électricité fiable, transparent et accessible à tous, garantissant ainsi une sécurité énergétique et sociale indispensables au développement du pays.

Bien que des défis existent, parfois indépendants de la volonté d’Eneo, ses dérives actuelles ne doivent pas occulter le fait que l’électricité est un droit fondamental, essentiel pour le bien-être des populations et le développement économique du Cameroun. Pour que la vision d’un Cameroun moderne et prospère se réalise, il est impératif de garantir à chaque citoyen un accès fiable à l’énergie, dans le respect de ses droits et de ses attentes.

Manuel Ntep

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