Alerte : Les difficultés d’accès à l’eau potable font craindre une nouvelle épidémie de choléra à Mamoudzou
Six mois après une épidémie ayant fait sept morts, l’île de Mayotte, ravagée par le cyclone Chido, est confrontée à une grave pénurie d’eau potable, augmentant le risque d’une nouvelle résurgence de choléra.
Après le passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte fait face à une crise majeure d’accès à l’eau potable. Le réseau de distribution étant hors service, de nombreux Mahorais sont contraints de consommer de l’eau contaminée provenant de puits ou de rivières. Cette situation critique, mettant en péril la santé publique, suscite de vives inquiétudes quant à un possible retour du choléra.
Le souvenir d’une épidémie de choléra au printemps dernier, ayant causé sept décès et toujours présent dans les mémoires, amplifie les craintes. La vulnérabilité accrue de la population, face à un système de santé déjà fragilisé par les dégâts du cyclone (hôpital et dispensaires endommagés), rendrait une nouvelle épidémie extrêmement difficile à contrôler. L’accès à des soins médicaux rapides et efficaces est compromis.
Un pont aérien a été mis en place entre la Réunion et Mayotte pour acheminer de l’eau potable, mais la solution reste partielle face à l’ampleur du problème. La consommation d’eau insalubre expose la population à un risque élevé de maladies diarrhéiques, dont le choléra, mettant en lumière l’urgence d’une action coordonnée et efficace pour restaurer l’accès à l’eau potable et prévenir une catastrophe sanitaire. L’image d’un avion chargé de bouteilles d’eau à destination de Mayotte, le 17 décembre 2024, illustre l’ampleur de l’effort de solidarité, mais aussi la précarité de la situation.
Ingrid Mbalmog