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Entretien avec Georges Eyidi, le promoteur des Redpot  

Nous voulons garantir la sécurité alimentaire minimale et durable aux populations 

Le Promoteur du Programme « REDPOT » (les Repas du Cœur). La particularité du programme « REDPOT » explique pourquoi il a initié ledit programme.

Vous avez mis sur pieds le programme « REDPOT), qui s’entend les repas du cœur. A quoi cela renvoie-t-il ?

Merci à Cities Hebdo pour cette occasion qu’il nous donne de nous exprimer sur notre initiative « les Repas du Cœur ». Nous sommes aujourd’hui, le 11 décembre 2024, jour de la cérémonie de lancement du programme « Redpot 2024-2027 », les repas durables pour tous. C’est un programme de promotion de la sécurité alimentaire inclusive et durable. Nous estimons que, le problème de l’alimentation de façon opérationnelle et avec de l’action doit prendre en compte tout le monde. Il faut savoir que, tout le monde est demandeur de solution alimentaire ou d’aliments. Le programme « Redpot » est celui-là qui va apprendre à accompagner les acteurs et les bénéficiaires pour qu’ensemble la notion de sécurité alimentaire soit un acquis. Notre vision est donc la recherche des solutions qui est orientée spécifiquement sur la capitalisation de l’offre alimentaire existante en l’état.

Pourquoi le choix de la Galerie d’arts BOLO et le quartier Camp Yabassi ?

Le choix de la Gallérie d’arts Bolo et le quartier Camp Yabassi est double. Nous avons profité de cet espace parce qu’il y a une exposition sur le made In Cameroon intitulé les bâtisseurs. Les artistes qui exposent, promeuvent la transformation locale. Il faut dire que, le programme « REDPOT » est la gestion des solutions endogènes pures pour arriver à bout de ces problèmes de manger. Le Camp Yabassi peut s’expliquer par le simple fait que c’est un quartier populeux. L’action de repas que nous sommes en train de faire au-delà de l’aspect protocolaire, est la première action du programme « REDPOT ». Nous voulons donc agréger toutes les solutions endogènes existantes pouvant garantir la sécurité alimentaire minimale et durable aux populations, de façon inclusive, pérenne, peu onéreuse et impactante.

Aujourd’hui nous sommes à Douala. Après cette ville, quelle est la prochaine destination ?

Les repas Du Cœur, c’est 18 villes parcourues et 9 régions sur 10. Le programme « REDPOT » a cette particularité de brasser l’intercommunalité. L’un des axes du programme « REDPOT » est d’aller glaner tout ce qui est production dans les zones enclavées pour lutter contre les pertes post-récoltes. L’on peut être à Douala et aller prendre les aliments dans une zone lointaine. Si nous allons prendre les aliments dans ce coin reculé, cela veut dire que nous sommes en train de nous mouvoir dans cette localité. Le programme « REDPOT » porte en lui les germes d’interurbain et une fibre purement nationale. Nous voulons lutter contre le gaspillage à toutes les échelles, des maillons de consommation que sont les ménages, les supermarchés, les marchés, les professionnels de la restauration, les industries agro-alimentaires et les producteurs, sans oublier, l’absence de pôles de collecte, de transformation, de sensibilisation permettant le renforcement de la sécurité alimentaire envisagée.

Interview réalisée par Catherine Aimée Biloa

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