Traitement salarial : Kinshasa abrite un conseil de ministres au cours duquel le Smig congolais est revalorisé
À partir du 1er janvier 2025, le salaire minimum interprofessionnel garanti en République Démocratique du Congo passera de 50 400 à 70 400 francs, selon une annonce gouvernementale.
Le gouvernement congolais a annoncé une augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Il passera de 50 400 à 70 400 francs CFA par mois à partir du 1er janvier 2025. Cette décision, adoptée lors du Conseil des ministres du 8 novembre 2024, met fin à un processus de négociations décennal entre les partenaires sociaux et le gouvernement.
Si cette augmentation est saluée par les syndicats comme un pas dans la bonne direction, même si elle ne résout pas tous les problèmes économiques des travailleurs, des inquiétudes subsistent quant à la méthode employée. Maurice Maurel Elenga, secrétaire à la section CHU de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo, considère que l’augmentation, bien que modeste, fait partie d’une stratégie gouvernementale, sans pour autant constituer un effort exceptionnel.
En revanche, l’absence de consultations préalables auprès des opérateurs économiques de Kinshasa et d’autres villes du pays , notamment ceux du secteur informel, soulève des préoccupations. L’annonce par voie de presse de cette augmentation majeure laisse craindre des conséquences négatives pour les petites et très petites entreprises, qui pourraient se trouver dans l’incapacité d’appliquer ce nouveau SMIG. La décision, bien intentionnée sur le plan social, est donc critiquée pour sa mise en œuvre précipitée et son manque de concertation, mettant en lumière un potentiel déséquilibre entre les objectifs sociaux et les réalités économiques du pays.
Ingrid Mbalmog