La ville de Dschang a été plongée dans le deuil ce 05 novembre 2024, suite à un double glissement de terrain qui a frappé la falaise du village de Litieu causant des pertes humaines et des dommages matériels importants.

Le premier incident, survenu dans la matinée, a coupé la route principale, obstruant la circulation. Des agents de la mairie et des travaux publics se sont immédiatement rendus sur place pour dégager la route à l’aide d’engins lourds. Malheureusement, sans analyse approfondie du risque et donc sans balise de sécurité, un second glissement, plus violent, s’est produit vers 14h. Il a enseveli trois engins, des véhicules, et partant, plusieurs vies humaines. Le bilan encore provisoire, fait état de trois morts. Mais plusieurs sources concordantes stipulent qu’un pick-up, deux bus de transport en commun et des personnes présentes sur le lieu du drame sont coincés sous les décombres.

Ce drame, qui a révélé l’urgence d’investir dans des infrastructures de secours adéquates à Dschang, met en lumière la vulnérabilité de la ville face aux catastrophes naturelles. Malgré son importance, Dschang ne dispose pas d’une unité de sapeurs-pompiers équipée pour faire face à de tels événements. L’arrivée tardive des pompiers de Bafoussam, accompagnés du gouverneur, a été marquée par l’absence de matériel adapté, les condamnant à un rôle d’observateurs impuissants.

La falaise de Dschang, véritable menace permanente, rappelle l’impérieuse nécessité d’équiper et de former une unité de sapeurs-pompiers à Dschang. Le manque de préparation de la ville face aux risques de glissements de terrain met la vie des citoyens en danger. Au cœur de cette tragédie, des familles pleurent la perte de leurs proches tandis que les survivants, marqués par le traumatisme, tentent de reconstruire leur vie.

Déjà réputée pour les accidents qu’on y enregistre régulièrement, la falaise de Dschang est une fois encore au devant de la scène. Depuis la survenance du sinistre, les usagers sont contraints de passer par le tronçon Kekem Bafoussam, qui devient la seule possibilité de se rendre à l’Ouest en général, en partant de Douala ou inversément. Ce qui rallonge la durée du voyage, et éventuellement le coût du trajet.

Ingrid Mbalmog