Dotation Générale de Fonctionnement aux Communes d’Arrondissement : La Communauté Urbaine de Douala tient ses engagements
Des tensions sont récemment apparues autour du versement de la Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) à la Commune d’Arrondissement de Douala 3ème, accusant la Communauté Urbaine de Douala (CUD) de ne pas honorer ses engagements financiers. Cette situation a pris de l’ampleur lors de la dernière session du conseil municipal de Douala 3ème, où le maire de la commune a évoqué des difficultés d’exécution budgétaire dues à un prétendu retard dans le versement de la DGF. Toutefois, une enquête menée par notre rédaction a permis de clarifier que les fonds ont bien été versés à la commune concernée, bien que des manquements administratifs aient contribué à la confusion.
La question de la Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) aux communes d’arrondissement, en particulier celle de Douala 3ème, a récemment fait l’objet de vives discussions. Cette problématique a été mise en lumière au cours de la session du conseil municipal de Douala 3ème, le 1er novembre 2024, lors du débat sur l’évaluation du budget 2024 et des orientations budgétaires pour l’exercice à venir. Le maire de la commune d’arrondissement de Douala 3, Valentin Epoupa Bossambo, a en effet évoqué des retards dans l’exécution de projets, notamment en raison, selon lui, du non-versement de la DGF par la Communauté Urbaine de Douala (CUD). Cette situation aurait conduit à des difficultés financières, y compris des salaires impayés pour le personnel municipal.
Cependant, cette accusation a été rapidement réfutée par les services compétents de la CUD. Notre rédaction, soucieuse d’apporter une information claire et objective à ses lecteurs, a mené une enquête approfondie auprès des autorités municipales de Douala, et notamment au cabinet du maire de la ville, Dr Roger Mbassa Ndinè, pour éclaircir cette situation.
La Réponse de la Communauté Urbaine de Douala
Lors de notre visite au cabinet du maire de la ville, nous avons obtenu une réponse formelle à cette accusation. Il nous a été présenté une correspondance officielle datée du 30 octobre 2024, adressée par le maire de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè, à son homologue de la commune d’arrondissement de Douala 3, Valentin Epoupa Bossambo. Dans cette lettre, le maire de la ville indique que la DGF de l’exercice 2024 a bien été versée à la commune de Douala 3, malgré certaines anomalies administratives dans la transmission des documents requis par la réglementation. Dans cette correspondance, il est clairement stipulé : “Des informations récurrentes me parviennent faisant état de difficultés à venir pour le paiement des salaires du personnel de la Commune d’Arrondissement de Douala 3ème. Vous auriez expliqué publiquement ces difficultés par le non-versement de la Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) par la Communauté Urbaine de Douala. Si les propos qui vous sont prêtés s’avéraient exacts, je voudrais regretter cette mise à l’index du Maire de la Ville, qui me semble de nature à compromettre la bonne collaboration entre la CAD 3 et la CUD pour le bien de notre métropole économique et de nos populations.”
Le maire de Douala poursuit en précisant que la DGF a été régulièrement versée à la commune de Douala 3, bien que celle-ci n’ait pas encore soumis le mémoire des dépenses et le compte d’emploi des dépenses de l’année précédente, comme l’exige la réglementation en vigueur.
Les Détails du Versement de la DGF
Le 17 octobre 2024, la Communauté Urbaine de Douala a effectué un virement de 200 millions de FCFA au bénéfice de la commune d’arrondissement de Douala 3, comme en atteste un ordre de débit envoyé au Trésorier Payeur Général de Douala. Ce montant correspond à la Dotation Générale de Fonctionnement pour l’exercice budgétaire 2024. L’opération a été confirmée par la recette municipale de la CUD, qui a également fourni une copie de la correspondance relative à cet ordre de débit. Le Receveur Municipal de la CUD a, dans une note adressée au Trésorier Payeur Général, précisé que la somme de 200 millions de FCFA avait été bien mise à la disposition des comptes de la commune de Douala 3, conformément aux procédures administratives et financières.
Les Démarches Administratives Non Respectées
Toutefois, l’affaire ne s’arrête pas là. Selon les informations en notre possession, le maire de la ville de Douala a également pris soin de rappeler que, le 10 octobre 2024, il avait adressé une lettre à son homologue de Douala 3, lui demandant de transmettre le mémoire de dépenses et le compte d’emploi des dépenses de l’exercice 2023 pour régularisation. Or, selon nos sources, ces documents sont restés non transmis jusqu’à ce jour. Cette situation administrative a donc contribué à la confusion et a pu créer des malentendus quant au versement effectif de la DGF.
Un Contexte de Collaboration Crucial
Dans ce contexte où les relations entre les collectivités territoriales sont au cœur de la décentralisation, le maire de Douala a réaffirmé son engagement à collaborer de manière transparente et constructive avec toutes les communes d’arrondissement. Il a souligné que de telles accusations publiques risquaient de compromettre la coopération entre les autorités municipales, ce qui pourrait avoir des répercussions sur l’efficacité des projets au service de la population. L’enquête menée par notre rédaction permet de clarifier que la Communauté Urbaine de Douala a bel et bien respecté ses engagements concernant le versement de la Dotation Générale de Fonctionnement à la commune d’arrondissement de Douala 3ème pour l’année 2024. Toutefois, des questions administratives liées à la transmission des documents nécessaires ont conduit à une confusion regrettable. Les efforts de Dr Roger Mbassa Ndinè, maire de la ville, visent clairement à maintenir une collaboration harmonieuse entre les différentes entités de la capitale économique du Cameroun.
Il apparaît que des efforts doivent être faits, à la fois du côté de la CUD et des communes d’arrondissement, pour assurer une gestion plus rigoureuse des fonds publics, dans le respect des procédures légales. Notre rédaction se réserve toutefois le droit de suivre de près l’évolution de cette situation et d’enquêter davantage pour garantir un traitement juste et équitable de cette question cruciale pour le développement de Douala.
Florent Nwaha