Le projet de réhabilitation de la route Babadjou-Bamenda, d’une longueur de 4,930 km, progresse vers son achèvement avec le lancement imminent des travaux de chaussée. Les équipes de l’entreprise Bun’s, en charge de ce projet crucial, attendent la fin de la saison des pluies pour démarrer officiellement cette étape essentielle.

Ce projet, qui vise à désenclaver la région, est une véritable opportunité pour les villes concernées et leurs habitants. En effet, selon le ministère des Travaux publics, la phase préparatoire du chantier est bien avancée. Le dégagement des emprises est déjà complété, tandis que les travaux de terrassement généraux ont été réalisés sur 3,8 km. De plus, l’installation de chantier a atteint 78 %, avec un taux de validation du dossier d’exécution de 90 %.

Les avantages de ce projet ne se limitent pas à une simple amélioration des infrastructures. La construction de la route Babadjou-Bamenda va non seulement faciliter les déplacements, mais également encourager le développement économique local. L’achèvement des travaux d’assainissement, qui comprend la mise en place de caniveaux et de dalots, contribue à une meilleure gestion des eaux pluviales et à la réduction des inondations, améliorant ainsi la qualité de vie des riverains.

En parallèle, le projet inclut également la réalisation de voies communales totalisant 7 km, reliant des itinéraires clés tels que Nsanemeka-Hotspot, Cattle Market – Mutangoh et Akumbele – Bamendankwe Fons’s Palace. Le dégagement des emprises sur ces itinéraires est également achevé, et les travaux de terrassement sont en cours. Ces développements permettront de renforcer les connexions intra-communales, favorisant ainsi un meilleur accès aux services et aux marchés pour les populations locales.

Financé en partie par un montant additionnel de 30 milliards de FCFA accordé par la Banque mondiale en juin dernier, l’enveloppe totale allouée à ce projet s’élève désormais à 242 millions de dollars, soit plus de 145 milliards de FCFA. Cette somme importante souligne l’engagement des institutions financières internationales envers le développement infrastructurel du Cameroun.

Enfin, ce tronçon représente un maillon essentiel du corridor Yaoundé-Bamenda-Enugu, qui relie la capitale camerounaise à l’une des régions les plus dynamiques du Nigeria. En améliorant les échanges entre ces deux nations, le projet contribuera à dynamiser l’économie régionale, à faciliter le commerce transfrontalier et à renforcer les liens culturels entre les communautés.

Ingrid Mbalmog