En 2025, d’importants chantiers visant à moderniser et faciliter le transport urbain vont être engagés à Douala. En prélude, le maire de la ville de Douala a tenu le 16 octobre 2024 à l’hôtel de ville de Bonanjo un cadre de concertation avec les acteurs du transport par Taxi et Minibus de la métropole économique, pour réorganiser ce secteur d’activité.

D’ici quelques temps, la ville de Douala devrait voir son visage changer. C’est ce qui ressort des différentes communications faites par la Communauté Urbaine de Douala. Et parmi les actions qui sont annoncées pour faire de Douala une métropole moderne et attractive la question de la mobilité urbaine est plus que cruciale. En effet pour qu’une ville se développe, pour que son économie tourne, elle a besoin d’une fluidité du transport urbain.

C’est donc, fort de ce constat que la ville en sa qualité de gestionnaire de la métropole a tenu il y a quelques jours, le 16 Octobre dernier, la première session du cadre de concertation regroupant les acteurs du transport par taxis et minibus dans la ville de Douala  “[…] Dans les communautés urbaines, c’est la ville qui a l’exclusivité de l’organisation du transport. Nous allons donc prendre une responsabilité, et c’était pour partager avec les uns les autres cette volonté d’appliquer les lois telles qu’elles sont prévues.” a alors à l’occasion indiqué le maire de la ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè.

Cependant les acteurs de ce secteur de transport posent un certain nombre de griefs notamment le problème d’insalubrité dans les points de chargement qui sont devenus les dépotoirs des ordures ménagères avec les odeurs des urines qui ne sentent pas du tout la rose. Mais aussi la concurrence déloyale faite à leur endroit à travers les taxis qui garent à l’aéroport, les transporteurs clandestins et le nouveau mode de service de transport cas de Yango. A côté de ceux-ci, la déléguée régionale des transports pour le Littoral émet un accent sur le contrôle des taxis qui circulent dans plaque d’immatriculation, avec simplement les numéros des châssis.

La ville, soucieuse donc du bien-être de ses populations, se dote à cet effet des moyens qui lui permettent de tenir son rôle d’où la présente concertation dont l’objectif général est de susciter l’adhésion des acteurs du transport urbain par taxi et par minibus. “Le deuxième objectif, on a commencé également à le faire, c’était de dire quel est l’état des lieux. [à cet effet], il y a beaucoup de lieux qui ont été exploités par d’autres personnes. Il y a des embouteillages qui se constituent partout pour un rien. Nous allons travailler à recréer ces points de chargement avec les syndicats et avec tous les transporteurs.”  relève le Dr Roger Mbassa Ndine.

Une action qui va en étroite ligne avec les propositions du syndicat national des jeunes transporteurs urbains et interurbains du Cameroun “l’aménagement et la création des points de chargement -parce que le boom démographique de la ville de Douala- est très important; donc, le maire doit créer d’autres points de chargements. […] il y a d’autres points de chargement qui sont créés par la population, nous devons prendre cela en compte” va relever Appolos Diame président du syndicat qui, comme tous les autres syndiqués présents à cette assise ne vont pas manquer de saluer l’initiative de la CUD.

Porte d’entrée et poumon économique du Cameroun, la ville de Douala est envoie de se doter des moyens de mobilité urbaine à sa hauteur. C’est le cas avec la construction très prochainement du BRT, (Bus Rapid Transit Ndrl). Une ligne de transport à grande vitesse qui desservira le Centre de Douala à sa partie Est. On comprend dès lors l’importance de la tenue de ce cadre de concertation. “Le troisième objectif de notre réunion était de dire comment allons-nous procéder pour mettre de l’ordre dans le secteur du transport par taxi et Minibus. Les syndicalistes que nous avons écoutés ont beaucoup d’idées. Comme vous avez pu le voir, […] nous avons requis l’assistance de la délégation de transport qui est dans son domaine. Elle a un grand rôle à jouer, de la même manière que la préfecture.”

Au regard donc de ce qui précède, tout porte à croire que l’exécutif communautaire est en voie d’atteindre ses objectifs. Cependant, il reste encore un pari important à gagner celui du comportement des doualais. Notons qu’a côté du BRT, la ville de Douala devra engager dans les prochains mois, le projet de construction d’une voie sur les berges du Wouri. Cet ouvrage permettra le raccordement entre le rond-point Deïdo dans le premier arrondissement et le rond-point Maetur dans le 5è pour un coût de financement estimé à un peu de 40 milliards de francs.

Florent Nwaha