La capitale de l’État du Borno dans le nord-est du Nigeria, subit encore les conséquences de l’effondrement du barrage d’Alau qui a eu lieu le 10 septembre 2024. Une semaine après, les populations vivent dans des conditions d’insalubrité et de dénuement très prononcé ayant tout perdu.

Les maisons devenues inhabitables, des lieux de cultes détruits, les récoltes rendues inutilisables, Maïduguri présente un visage des plus tristes suite aux inondations provoquées par l’effondrement, il y a une semaine du barrage d’Alau. Selon le bureau des affaires humanitaires ( OCHA )au Nigeria, plus de 300 000 personnes se retrouvent dans des camps  30 camps au total  installés tout autour de la ville.

Les risques sanitaires sont plus que présentes. Les autorités de la ville chiffrent à près d’un million, les personnes touchées par les inondations.
Des risques d’épidémie à cause des eaux contaminées sont à prévoir car la montée des eaux a pu ramener à la surface des matières fécales. Ainsi l’eau potable manque et les équipes de secours manquent de kits sanitaires et de toilettes temporaires dans les camps de sinistrés.

C’est le chaos total dans la ville. Le zoo ayant été touché, les animaux sont en errance dans la ville, les prisons n’ont pas été épargnées. L’occasion faisant le larron, de nombreux prisonniers ont pris la poudre d’escampette.

Les principaux marchés, les magasins de céréales, de fruits et de légumes, les centres commerciaux restent fermés faisant exploser les prix des quelques denrées que l’on peut trouver. Pour le diocèse de Maïduguri, c’est la pire inondation qu’ils ont essuyé depuis trente ans (30).

Afin de soutenir les sinistrés, le président nigérian Bola Tinubu s’est rendu sur les lieux lundi et a félicité les équipes de secours en place.

Clarisse Nkondjock