Le 14 septembre dernier, la Ville de Montpellier a inauguré deux nouvelles plaques mémorielles pour honorer la mémoire des victimes civiles oubliées de la Libération de la ville en 1944. Ces plaques ont été installées dans le cadre des célébrations du 80e anniversaire de la Libération de Montpellier.

La première plaque a été posée à quelques mètres de la place de la Comédie, tandis que la seconde a été installée dans le parc Rimbaud. Ces deux plaques rendent hommage aux victimes civiles qui ont perdu la vie lors des bombardements du 17 août et de la fusillade du 21 août 1944.
La plaque installée dans le parc Rimbaud évoque les cinq victimes civiles qui ont péri dans le quartier de la Courte Oreille, aujourd’hui La Pompignane, suite au premier bombardement allié sur le pont de Pavie, entre Montpellier et Castelnau-le-Lez. Les Alliés visaient à empêcher les déplacements des troupes allemandes. Parmi les victimes, une enfant de seulement 3 ans et trois jeunes adultes de vingt ans.

La plaque installée à l’angle de la rue Boussairolles est en lien avec la fusillade qui a eu lieu sur la place de la Comédie et dans les rues voisines, en marge de la Libération de la ville. Une femme accusée d’être une milicienne a été humiliée et tondue par une foule en colère. Cependant, les Allemands ont cru que la foule s’en prenait à eux et ont ouvert le feu, tuant deux personnes, dont la fille d’un cafetier de la Comédie et un militaire indochinois, et blessant trois autres.

Lors de la cérémonie d’inauguration, Sébastien Cote, adjoint au maire en charge des Affaires militaires, a souligné l’importance de commémorer ces événements pour rendre justice aux victimes oubliées. Il a également rappelé que les guerres font toujours des victimes civiles innocentes, comme en Gaza et en Ukraine, et que la Ville de Montpellier veut promouvoir la culture de la paix.

Ces deux nouvelles plaques s’ajoutent à la stèle installée dans le parc René Dumont le 5 juillet dernier, qui rend également hommage aux victimes civiles de la Libération de Montpellier. La Ville de Montpellier poursuit ainsi son devoir de mémoire et invite les citoyens à se souvenir de l’histoire de leur ville.

Yolande T