En vue, de mieux connaître la localité de Mangamba dans le Fiko, nous avons tendu notre micro au chef de l’un des 7 villages que compose la localité. C’était au cours de la journée de l’excellence scolaire de Bonampacko le 17 août 2024.

Bonjour Majesté, merci de répondre aux questions de Cities Hebdo

Bonjour, merci de l’intérêt accordé.

Majesté que pouvez-vous nous dire brièvement sur Mangamba ?
Mangamba est constituée de 7 villages avec 7 chefs qui vivent ensemble dans l’harmonie depuis siècles. Donc aujourd’hui, les chefs traditionnels de cette unité essaient de travailler ensemble pour le bien de la communauté. Voilà d’emblée, ce que je peux dire.

Sur le plan sociéconomique, quelles sont les activités pratiquées à Mangamba ?
Disons que, nous sommes essentiellement les pêcheurs. Et nous sommes organisés pour faire ce travail qui nous nourrit. À côté de ça, nous avions en notre sein des élites qui sont allés chercher fortune à l’extérieur et qui ramènent ce fruit ici au village pour que nous fassions chemin ensemble.

Dans nos recherches, il nous a été dit que, Mangamba était l’une des principales localités de l’arrondissement. Qu’est ce qui pourrait être la raison de ce visage qu’il présente ?
Vous savez Mangamba, particulièrement Bonampacko est un grand village qui a un peu perdu de sa superbe. Nous sommes en train de travailler là-dessus, de redorer l’image de Bonampacko et de rentrer dans la vision que nous avons.
Ça veut dire que, sans les élites, nous ne pourrons pas faire grand chose. Donc, nous avons des rapports normaux, cordiaux avec nos élites. Et nous essayons de les ramener davantage; parce que, on a l’impression qu’ils peuvent faire mieux. C’est le travail auquel on s’attelle aujourd’hui, ils reviennent de plus en plus vers le village.
Vous avez entendu tout à l’heure, j’ai encouragé tout le monde à faire ne serait-ce qu’une petite chambre au village. De manière à ce que, quand on les invite ici, ils puissent venir et que chacun ait où dormir. Et qu’aujourd’hui, le fait de n’avoir pas un endroit où passer la nuit, est un frein. Nous exhortons donc tout le monde, qu’ils fassent tous les investissements qu’ils veulent ailleurs; mais que dans leur village au moins que chacun ait une chambre.

Quelles sont les activités que les jeunes pratiquent ici en temps de vacances ?
Beh, disons que les jeunes sont là, ils sont ici moins qu’avant. Mais comme activités, nous avons des activités sportives. Il y a des championnats qui sont organisés. Donc les villages d’ici jouent contre d’autres villages. Et déjà ça crée des échanges qui sont fructueux, pour les jeunes qui se connaissent mieux et à partir de là, échangent.

Majesté, nous avons appris que ce village regorge des élites, quels sont les rapports que vous entretenez avec Dieu ?
Oui, nous avons beaucoup d’élites. Vous savez Mangamba a une histoire. Parce que même les allemands quand ils sont arrivés au Cameroun, il y a des vestiges de leur investissement qui sont encore présents qu’on peut visiter quand vous voulez. Mais je vais dire que, l’élite pour nous est très importante et nous essayons d’œuvrer; c’est pas toujours facile hein ! Le village n’a pas tout à fait les infrastructures qu’il faut notamment, le problème de l’énergie. Quand vous arrivez ici, vous ne pouvez pas rester longtemps, parce qu’il y a des coupures intempestives qui font qu’on ne peut pas souhaiter vivre des désagréments comme ça. Mais, nous essayons de faire au maximum pour que tout ça change.

Quelles sont les difficultés que rencontrent les populations de cette localité ?

Le premier problème, c’est celui de la route. Nous avons une route qui se dégrade très rapidement et on espère que les pouvoirs publics puissent faire quelque chose pour nous ramener la route. Vous savez qu’on dit souvent, là où la route passe, le développement suit. Et sans la route, on a beau avoir des produits agricoles, on ne peut pas savoir les cheminer. Donc, nous avons un problème crucial de route.

Sa Majesté, quel est le mot de fin, à adresser à tous vos fils qui vont vous suivre à travers le monde, via les réseaux ?

Beh, le mot de fin à leur adresser, c’est que nous les remercions déjà pour leur participation jusqu’aujourd’hui au village. Nous les exhortons à se rassembler, vous savez que, l’union fait la force. À se rassembler là où ils sont, à se dire que, leur village est l’essentiel. De même, donc il faut qu’il pense au village, il faut qu’ils participent à l’évolution par leur contribution aux projets. Voilà, je vous remercie.

Entretien réalisé par Florent Nwaha