Du 29 au 30 juillet 2024, les experts de l’environnement et de la nature et les partenaires au développement se sont réunis à Douala autour du lancement de la phase 2 au Cameroun du projet « Une initiative pour la biodiversité et le développement » (Biodev 2030). Le lancement officiel a eu lieu au cours d’un atelier présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (Minepded), le Pr Paul TCHAWA.

Trois ans c’est le temps requis pour la deuxième phase de l’initiative Biodev2030. Celle-ci vise à consolider et à capitaliser les acquis de la phase 1 dont la mise en œuvre a permis d’identifier l’agriculture et les infrastructures, comme principaux moteurs de dégradation et de destruction de la biodiversité. Ceci, à travers l’adoption des pratiques productives, respectueuses de la biodiversité.

Soulignons-le, l’objectif général de cet atelier, engager les parties prenantes dans un dialogue multi-acteurs, réunissant les ministères sectoriels impliqués dans la gestion de la biodiversité ; les organisations de la société civile ; les différents partenaires techniques ; et les acteurs du secteur privé ; pour une bonne compréhension de la vision, des objectifs et des actions à mettre en œuvre dans le cadre de la deuxième phase de l’initiative Biodev2030.

Présent à la cérémonie de lancement tout comme le représentant de l’Agence Française de Développement (AFD), le directeur pays du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) Cameroun, Alain Bernard ONONINO a précisé que la deuxième phase de ce projet sera axée sur trois sous-objectifs entre autres, notamment :
– Sur le plan national : Accompagner la révision des instruments de politiques publiques sectorielles pour favoriser le changement ;
– Au plan des territoires pilotes : Aider les acteurs à définir les changements de pratiques nécessaires et les projets associés ;
– Au plan international : Développer les capacités des acteurs en matière d’intégration et de financement des projets de biodiversité.
Présidant la cérémonie protocolaire, Paul Tchawa, Secrétaire Général Minepded a indiqué « [qu’] on a l’habitude de croire que c’est l’exploitation industrielle de la forêt qui est le principal levier de destruction de la biodiversité. Mais finalement, l’étude menée a plutôt indexée d’autres secteurs comme étant ceux-là qui exercent plus de pression sur la biodiversité. Ceci suppose qu’il faudrait accorder plus d’attention à ces secteurs que sont l’agriculture et les infrastructures. Il faudrait que cette attention et les indicateurs qui structureront notre démarche puissent être en phase avec le Cadre de Kunming-Montréal, pour que nous soyons prêts avec beaucoup d’autres pays à renseigner ce Cadre ».

Signalons que, Biodev 2030 est financé par l’AFD et mis en œuvre par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et le WWF. Et notons que, la cérémonie de lancement a connu outre les autres personnalités citées, la présence du Premier adjoint au Maire de la Commune de Douala 1er ; et de nombreux autres invités de marque.

Fon NWAHA