C’était au cours d’une présentation faite ce 18 Avril 2024 par le Directeur des Opérations du GR 2035, Jean Michel Job.

Projet gouvernemental, inscrit dans le plan d’impulsion initial de la SND30 depuis 2021, le Remad, reconquête du marché de Douala, a été lancé en Octobre 2022 lors d’un atelier économique présidé par le Maire de la ville de Douala, le Dr Roger Mbassa Ndine. Son principal objectif, <<contribuer à la transformation structurelle de l’économie camerounaise, par la remise des produits vivriers et alimentaires locaux, au centre de l’alimentation des ménages camerounais et accroître durablement la production et les revenus des agriculteurs » fait-on savoir.

Prenant donc la parole au Cameroon Investment Forum, l’exposant du projet pour le compte de la CUD, fait savoir que le Remad est un projet agroindustriel qui s’étend sur les dix régions camerounaises mais qui prend ses marques à Douala du fait que sa situation y est presque désespérée. Selon Jean Michel Job, il y a 30 on pouvait consommer environ 400 kg de tubercules contre 100 kg de céréales. Sauf que de nos jours, les céréales ont pris le dessus sur les tubercules. Le macabo, l’igname, ou le plantain, en dehors des tables des ménages les plus démunis se fait de plus en plus rare. Ils ont été remplacés par les céréales.

Si l’on s’en tient donc aux propos du Maire de la ville de Douala lors du lancement de ce projet, « Remad répond aux objectifs de développement [du Cameroun] et va en droite ligne avec la politique SDN30. Ledit projet nous permettra de transformer notre économie, en sus, avec des plans de développement communautaire et industriel, il se présente comme un challenge extrêmement important nous. Il faut que ce soit un succès ».
Et pour y parvenir au dit succès, le Remad a été présenté à des potentiels investisseurs lors du CIF leur invitant à venir contribuer à la reconquête du marché de l’alimentation par les tubercules. Ce qui pourrait permettre d’un côté à l’augmentation des coûts de céréales au Cameroun et de l’autre côté la baisse des coûts des tubercules pour les ménages. A laissé entendre le directeur des opérations.

Pour atteindre les résultats, le projet Remad doit bénéficier de la dynamisation des productions traditionnelles, l’adjonction des jardins maraîchers et de l’élevage, le plan Agro-industriel national, l’implication du secteur bancaire national et des financements extérieurs, la promotion des opportunités d’investissement.

Précisons que pour le ministère du Commerce, le projet Remad, dans sa forme structurelle, pourrait se présenter comme une version améliorée de la Mirap au niveau régional, prenant en compte les idées structurantes et encourageant les insuffisances et les manquements.

F.O.N