Mesures d’urgence au Tchad : Prise en charge des factures d’eau et d’électricité par l’État
Les factures d’eau et d’électricité des ménages au Tchad seront prises en charge par l’État dans la limite de 300 kWh par mois et par ménage, ainsi qu’une baisse de 50 % de plusieurs taxes sur le transport des personnes, jusqu’en fin d’année 2024.
C’est ce qui ressort du message du ministre des finances, adressé via une circulaire datée du 11 mars dernier.
L’ initiative permettra à chaque ménage de bénéficier d’une consommation gratuite de 15m3 d’eau et 300 kWh d’électricité de mars à décembre 2024. Il est important de noter que cette mesure intervient au premier jour du mois de ramadan.
Le président de transition a exprimé ses vœux en demandant aux tchadiens le « pardon et la patience » pour n’avoir pu fournir un accès constant à l’eau et à l’électricité. Cependant, certaines réactions critiquent le timing de cette mesure, la qualifiant d’électoraliste, notamment le président du collectif tchadien contre la vie chère.
L’ annonce survient dans un contexte où le Tchad fait face à une pénurie d’eau potable et d’électricité, avec des difficultés persistantes dans la fourniture de ces services essentiels. La Société tchadienne des eaux (STE) est confrontée à des difficultés financières pour assurer la production d’eau, tandis que la Société nationale d’électricité (SNE) ne fournit pas de manière permanente l’électricité nécessaire pour alimenter les stations de pompage.
Le gouvernement tchadien multiplie les actions pour rendre l’eau potable accessible à un plus grand nombre, notamment par la construction de réservoirs et la mise en place d’un programme d’urgence pour renforcer la production et le stockage d’eau. Cependant, la demande en eau est devenue très forte, dépassant l’offre disponible, ce qui contribue à la difficulté d’accès à l’eau potable pour les ménages.
En résumé, la décision du gouvernement tchadien de prendre en charge les factures d’eau et d’électricité des ménages jusqu’à la fin de l’année 2024 intervient dans un contexte de pénurie persistante de ces services essentiels, suscitant à la fois des réactions de soutien et de critique au sein de la population.
YOLANDE TSOUMOU
